
EGLISE SAINT MAURICE DU 9 AU 18 JUILLET 2010
« Voici l’homme ! Regards croisés sur la vie »
Exposition de la Genèse à l’Apocalypse
Eglise Saint Maurice Lille
GUIDE PAROISSIAL
« Catholiques de Saint Marcel »
Paris

PALAIS DELPHINAL DE ST-DONNAT DU 1ER AU 17 JUIN 2006
EGLISE SAINT JOSEPH DE MONTÉLIMAR 22 SEPTEMBRE AU 2 OCTOBRE 2006

AIGUEBELLE
Encart Notre Dame de Pentecôte
Exposition de Francesca Guerrier du 27/10 au 08/01 2005

La Provence
Aubagne
Francesca Guerrier raconte la Bible
Dans le domaine injustement méconnu de l’art sacré, l’œuvre de Francesca Guerrier fait date, parce que depuis près de quarante années la plasticienne révèle en même temps qu’elle synthétise une pensée biblique qui acquiert grâce à ses peintures, tapisseries et sculptures maturation et fécondité.
À partir d’un véritable acte de foi, elle nous invite à poursuivre en l’approfondissant notre lecture du livre saint. « J’ai encore beaucoup d’autres choses à vous dire, disait Jésus. L’Esprit vous les fera connaître ». À leur tour, les chrétiens cherchent à découvrir dans le Pentateuque, les Actes des apôtres et les épître des Évangiles ce que Dieu dit aux hommes d’aujourd’hui. Francesca Guerrier les aide à comprendre le sens profond des mots. Elle donne vie et chair aux textes bibliques. Et ce ne sont plus des textes simplement écrits sur du papier. Ce sont « L’Enfant prodigue », « Résurrection », « Champ d’Auschwitz » (peinture à l’huile), « La Cantique de Daniel », « Apocalypse » (tapisserie), « Douleur » et « Pardon » (céramiques). Ce sont les Paroles de la Sainte Trinité, Père, Fils et Esprit.
« Chacun des épisodes de la Passion du Christ, s’émerveillait Jean Rollin, en 1964, atteint, chez Francesca, à une émotion, une grandeur qui apparaissent comme la protestation d’un cœur généreux contre la barbarie et l’abaissement de la condition humaine ».
Le conservateur en chef honoraire du musée d’art et d’histoire de Saint-Denis, qui présente l’exposition à Aubagne, cultive les vertus du prophète. Car quand on ouvre la Bible de Francesca Guerrier, c’est comme si l’on entrait dans une bibliothèque, la bibliothèque de la miséricorde.
Claude DARRAS
L’univers mystique et fraternel de Francesca Guerrier, du 5 mai au 4 juin, tous les jours, sauf le lundi de 10 heures à 12h et de 14 heures à 18h, aux Ateliers Thérèse Neveux, cour de Clastres, à Aubagne.
Vernissage le samedi 5 mai à 11h

Profils chamottés
La Galerie Yves Gastou expose les créations anciennes de la céramique Francesca Guerrier, installé depuis 40 ans à Eygalières. Hommage à ses objets sans objet, véritables sculptures émaillées.
Posées à même les pierres nues de son mas-atelier, les sculptures rugueuses de Francesca Guerrier défient tranquillement la narration. Faut-il voir une gourde, une outre ou une cornemuse dans ces vases aux becs emmanchés d’un long col lancés vers le ciel ? Un masque ou un prophète dans cette tête barbée de blanc, au profil énigmatique ? Une croix ou un pèlerin, dans cette silhouette massive qui ouvre ses bras d’airain ? Ne cherchons pas. Les formes architecturées de Francesca, en chamotte brune sobrement émaillée, renvoient en partie au souvenir des galets et des silex roulés par la mer sur les côtes normandes. Et, de l’autre, à propos de ses fresques monumentales en plaques de lave réalisées pour une piscine et des églises, à l’univers mystique et fraternel d’une artiste qui n’a cessé d’explorer la Bible tout au long de sa patiente carrière au chevet de son four. Ne créant que des pièces uniques, il lui est arrivé d’enfourner de grands plats ronds de 55 cm de diamètre, véritables rosaces romanes sans vocation utilitaire aucune. De même, pour ses têtes cubistes, ses tapisseries cousues sur toile de jute, ses huiles et ses gouaches : en deux ou en trois dimensions, toute l’œuvre de Francesca Guerrier est marquée par le dessin, simplifié jusqu’au minéral. Sa biographie montre à quel point l’art a occupé sa vie, tout en élevant trois enfants. Née à Rome, durant le séjour à la Villa Médicis de ses parents peintres, elle a vécu avec eux dans le cercle de Braque et Laurens. Après des études d’histoire de l’art et des années d’enseignement du dessin et de la gravure, elle a quitté Paris avec son mari, le peintre Raymond Guerrier. Pour s’installer à Eygalières, là où sa famille possédait une bergerie. Là où elle put enfin s’adonner au nouveau support qui la passionnait, la céramique, à laquelle elle s’était initiée chez Guidette Carbonnel. Sculpter est un art solidaire et chaque cuisson une aventure… Une expérience parfois, ingrate ! La technique n’ayant pratiquement jamais changé, elle s’attelait, comme au XVIIIe siècle, à sa tourette, (petit plateau actionné à la main) et montait les colombins de terre chamottée à la force des pouces. Cuisait une première fois à 1000°C, émaillait puis cuisait à nouveau, à 960°C. Ce sont ces belles formes intemporelles présentées à la biennale de Vallauris il y a 30 ans, qui raniment aujourd’hui notre flamme pour les arts du feu.
ChristineLIPPENS
Galerie Yves Gastou du 18 octobre au 30 novembre
12, rue Bonaparte, 75006 Paris
Légende des photos
Les émaux généreux de Francesca Guerrier, à l’instar du style des années 40, 50, suscitent un regain d’admiration chez les décorateurs.

GALERIE YVES GASTOU
Légende photo
Pas d’article
Francesca Guerrier : forme galet percé
Hauteur 47 cm, vers 1980
Exposition Francesca Guerrier, céramique des années 50 à nos jours, rencontre avec une artiste, Galerie Yves Gastou - 12, rue Bonaparte, Paris 6e, du 18 octobre au 30 novembre.

Fille et épouse d’artiste, née à Rome en 1926, Francesca Guerrier s’initie à la céramique aux côtés de Guidette Carbonnel. Volumes simples, tonalités subtiles, ses céramiques en terre chamottée révèlent un état d’esprit commun à nombre d’artistes des années 50, épris de matériaux modestes, de lignes intemporelles. Une redécouverte.
Francesca Guerrier, céramiques des années 50 à nos jours, Galerie Yves Gastou, Paris 6e jusqu’au 30 novembre.

ENCART ELLE DECORATION 8 PAGES
Francesca Guerrier Sculpteur
Galerie Yves Gastou
En Provence chez Francesca Guerrier, dans l’intimité de la terre
Dans sa maison des Alpilles, cette artiste pleine d’enthousiasme et d’énergie vit parmi ses créations : sculptures, poteries et peintures dont une partie est exposée en ce moment à Paris.
Quand on rencontre certaines personnes, on sait au premier regard que leur vie a été riche, intense, voire harmonieuse. Ainsi en est-il de Francesca Guerrier qui brille d’un enthousiasme peu commun. Il faut dire que cette sculptrice était prédisposée à une carrière artistique, puisqu’elle est la fille unique du peintre Francis Montanier et l’épouse de Raymond Guerrier. Ces deux hommes auront sur elle une influence décisive, car si son père l’initie à la gravure au burin, c’est son mari qui la confortera dans son goût pour la poterie. Jeune fille, elle fut d’abord professeur de dessin ; jeune mariée, elle se consacrera à la céramique. C’est Guidette Carbonnel qui, dans son atelier de Meudon, lui apprend à modeler et à travailler les dalles de lave émaillée. Plus tard chez elle dans les Alpilles, elle fera des plats en terre chamottée (argile contenant de la terre déjà cuites - matériau mieux adapté aux pièces épaisses - travaillée après cuisson d’un émaillage mat ou brillant). Chevaux, poissons, oiseaux - figuratifs ou abstraits - illustrent ces plats. Puis se succéderont pots, sculptures, pièces uniques qu’elle baptise « formes galets » et qui sont blanches, rechampies de noir. Ensuite, ce sera la série des visages qu’elle sculpte comme les pots, le plus souvent de couleur noire et celle des personnages. Francesca Guerrier n’échappe pas à la loi de l’éternel retour… et sa carrière l’a conduite tout naturellement à la gouache et au dessin à la mine. Alors que les dernières sculptures évoquaient la solitude, la paix, le pardon et les prophètes, les tapisseries et les peintures de Francesca s’inspirent de la Genèse de l’Apocalypse, de l’Ancien et du Nouveau Testament.
Étonnante femme que cette « guerrière » qui se dit peu croyante et dont la plupart des œuvres s’inspirent de la Bible… À voir son rayonnement, on est tenté de paraphraser Cyrano ; même si elle ne croit pas en Lui, Dieu doit bien la connaître…
Texte Marie-Claire BLANCKAERT
Photos Guillaume de LAUBIER

MAGAZINE ELLE DECORATION
Francesca Guerrier Sculpteur
Galerie Yves Gastou
En Provence chez Francesca Guerrier, dans l’intimité de la terre
Dans sa maison des Alpilles, cette artiste pleine d’enthousiasme et d’énergie vit parmi ses créations : sculptures, poteries et peintures dont une partie est exposée en ce moment à Paris.
Quand on rencontre certaines personnes, on sait au premier regard que leur vie a été riche, intense, voire harmonieuse. Ainsi en est-il de Francesca Guerrier qui brille d’un enthousiasme peu commun. Il faut dire que cette sculptrice était prédisposée à une carrière artistique, puisqu’elle est la fille unique du peintre Francis Montanier et l’épouse de Raymond Guerrier. Ces deux hommes auront sur elle une influence décisive, car si son père l’initie à la gravure au burin, c’est son mari qui la confortera dans son goût pour la poterie. Jeune fille, elle fut d’abord professeur de dessin ; jeune mariée, elle se consacrera à la céramique. C’est Guidette Carbonnel qui, dans son atelier de Meudon, lui apprend à modeler et à travailler les dalles de lave émaillée. Plus tard chez elle dans les Alpilles, elle fera des plats en terre chamottée (argile contenant de la terre déjà cuites - matériau mieux adapté aux pièces épaisses - travaillée après cuisson d’un émaillage mat ou brillant). Chevaux, poissons, oiseaux - figuratifs ou abstraits - illustrent ces plats. Puis se succéderont pots, sculptures, pièces uniques qu’elle baptise « formes galets » et qui sont blanches, rechampies de noir. Ensuite, ce sera la série des visages qu’elle sculpte comme les pots, le plus souvent de couleur noire et celle des personnages. Francesca Guerrier n’échappe pas à la loi de l’éternel retour… et sa carrière l’a conduite tout naturellement à la gouache et au dessin à la mine. Alors que les dernières sculptures évoquaient la solitude, la paix, le pardon et les prophètes, les tapisseries et les peintures de Francesca s’inspirent de la Genèse de l’Apocalypse, de l’Ancien et du Nouveau Testament.
Étonnante femme que cette « guerrière » qui se dit peu croyante et dont la plupart des œuvres s’inspirent de la Bible… À voir son rayonnement, on est tenté de paraphraser Cyrano ; même si elle ne croit pas en Lui, Dieu doit bien la connaître…
Texte Marie-Claire BLANCKAERT
Photos Guillaume de LAUBIER

Aubagne (13)
Francesca Guerrier
Cette œuvre élaborée loin du bruit de la capitale, dans son atelier d’Eygalières, explique la discrétion et la rareté de cet artiste dans les galeries. Cette exposition permet de prendre la mesure du travail qu’elle a choisi de montrer et qui a trait au monde mystique et spirituel. 25 peintures sur toile sur les thèmes de la Bible, des reprises des gouache originelles illustrant 50 textes choisis par l’artiste et publiées dans Peintures Bibliques aux Editions du Cerf, enracinent son propos dans les thèmes essentiels de l’humanité, relatifs à la vie et à la mort : l’Amour, la joie, la douleur, la violence et la souffrance, la justice, le Pardon. Par grandes masses synthétiques, d’un trait éloquent, le sujet est campé. Les couleurs sont sobres, choisies presque symboliquement, un peu comme l’étaient celle des vêtements sacerdotaux pour le temps liturgique.
Une gravité se dégage de cet ensemble d’une rigueur et d’une intensité que l’on retrouve dans les 15 sculptures en terre brune chamottée. Les personnages hiératiques, seuls ou en groupe, expriment la solitude, la paix et le pardon, alors que d’autres représentent des prophètes. Enfin, 5 tapisseries ont été tissées selon une technique personnelle d’après la Genèse et l’Apocalypse. L’œuvre puissante de Francesca tend à une solennité infléchie par un lyrisme humain et fraternel.
Lydia HARAMBOURG
Atelier Thérèse Neveu cour de Clastres - 13400 Aubagne jusqu’au 4 juin
Aubagne actualité
Exposition aux Ateliers Thérèse Neveu
Francesca Guerrier célèbre le mysticisme et la Fraternité
Du 5 mai au 4 juin, Francesca Guerrier nous fait partager son univers mystique et fraternel aux Ateliers Thérèse Neveu dans une exposition qui mêle sculptures, huiles sur toiles, huiles sur bois, dalles de lave émaillée et tapisseries.
Paul Éluard disait, « Les peintres font des yeux neufs » : devant les œuvres de Francesca Guerrier, on voit clair ! » Cette phrase de Jean Rollin, Conservateur en chef honoraire du musée d’art et d’histoire de Saint-Denis, est un bel hommage à celle qui occupe durant un mois Les ateliers Thérèse Neveu.
Trop émue, samedi 5 mai, lors du vernissage, pour se lancer dans une allocution dont elle ne semble guère friande, Francesca Guerrier préfère laisser ses œuvres parler à sa place.
D’une œuvre à l’autre, l’exposition en dit long sur l’univers de l’artiste. À dominante mystique, cet univers conjugue huiles sur bois, peintures émaillées, sculptures de terre brune chamottée, et grandes tapisseries de laine. Outre les camaïeux de gris et de bleus, ce thème du mysticisme et de la fraternité assure l’unité de cette exposition qui rassemble une cinquantaine d’œuvres.
Un voyage au plus profond de l’homme
Des peintures bibliques aux tapisseries retraçant, la Genèse et l’Apocalypse en passant par les sculptures représentant les prophètes comme Abraham et Moïse, ou symbolisant la Douleur, le Pardon ou la Paix, Francesca Guerrier nous plonge au plus profond de l’homme, de ses origines et de sa condition.
Et comment rester insensible à ce « Chant d’Auschwitz qui s’élève contre les horreurs nazies ? Ou ne pas être ébranlé par « Toute la douleur du monde » qui nous touche au cœur ? Peut-être tout simplement en se laissant guider par ce qu’il y a de meilleur en l’homme, en nous, comme nous le glisse subrepticement l’artiste dans « Demeurez dans mon Amour », et « Tendresse et Pardon ». Sortant de l’exposition, après ce court passage au cœur d’un chant d’espoir, on ne peut que rêver de « Soleil de Justice ».
Sandrine DOMINIQUE
A voir jusqu’au 4 juin tous les jours, sauf le lundi de 10 h à 12h et de 14 h à 18h.
Légende de la photo
Une foule nombreuse a assisté samedi 5 mai au vernissage de l’exposition en présence de l’artiste et de plusieurs élus Aubagnais.
La plasticienne Francesca Guerrier raconte la Bible.
Dans le domaine injustement méconnu de l’art sacré, l’œuvre de Francesca Guerrier, fait date, parce que depuis près de quarante années la plasticienne révèle en même temps qu’elle synthétise une pensée biblique qui acquiert grâce à ses peintures, tapisseries et sculptures maturation et fécondité.
A partir d’un véritable acte de foi, elle nous invite à poursuivre en l’approfondissant notre lecture du livre saint. « J’ai encore beaucoup d’autres choses à vous dire, disait Jésus ; L’Esprit vous les fera connaître ». A leur tour, les chrétiens cherchent à découvrir dans le Pentateuque, les Actes des apôtres et les épître des Évangiles ce que Dieu dit aux hommes d’aujourd’hui. Francesca Guerrier les aide à comprendre le sens profond des mots. Elle donne vie et chair aux textes bibliques. Et ce ne sont plus des textes simplement écrits sur du papier. Ce sont « L’Enfant prodigue », « Résurrection », « Chant d’Auschwitz » (peinture à l’huile), « La Cantique de Daniel », « Apocalypse » (tapisserie), « Douleur » et « Pardon » (céramiques). Ce sont les Paroles de la Sainte Trinité, Père, Fils et Esprit.
« Chacun des épisodes de la Passion du Christ, s’émerveillait Jean Rollin en 1964, atteint, chez Francesca, à une émotion, une grandeur qui apparaissent comme la protestation d’un cœur généreux contre la barbarie et l’abaissement de la condition humaine ».
Le conservateur en chef honoraire du musée d’art et d’histoire de Saint-Denis, qui présente l’exposition à Aubagne, cultive les vertus du prophète. Car quand on ouvre la Bible de Francesca Guerrier, c’est comme si l’on entrait dans une bibliothèque, la bibliothèque de la miséricorde.
Claude DARRAS
L’univers mystique et fraternel de Francesca Guerrier, du 5 mai au 4 juin, tous les jours, sauf le lundi de 10 heures à 12h et de 14 heures à 18h, aux Ateliers Thérèse Neveux, cour de Clastres, à Aubagne.
Vernissage le samedi 5 mai à 11h
La plasticienne Francesca Guerrier raconte la Bible.
Dans le domaine injustement méconnu de l’art sacré, l’œuvre de Francesca Guerrier, fait date, parce que depuis près de quarante années la plasticienne révèle en même temps qu’elle synthétise une pensée biblique qui acquiert grâce à ses peintures, tapisseries et sculptures maturation et fécondité.
A partir d’un véritable acte de foi, elle nous invite à poursuivre en l’approfondissant notre lecture du livre saint. « J’ai encore beaucoup d’autres choses à vous dire, disait Jésus ; L’Esprit vous les fera connaître ». A leur tour, les chrétiens cherchent à découvrir dans le Pentateuque, les Actes des apôtres et les épître des Évangiles ce que Dieu dit aux hommes d’aujourd’hui. Francesca Guerrier les aide à comprendre le sens profond des mots. Elle donne vie et chair aux textes bibliques. Et ce ne sont plus des textes simplement écrits sur du papier. Ce sont « L’Enfant prodigue », « Résurrection », « Chant d’Auschwitz » (peinture à l’huile), « La Cantique de Daniel », « Apocalypse » (tapisserie), « Douleur » et « Pardon » (céramiques). Ce sont les Paroles de la Sainte Trinité, Père, Fils et Esprit.
« Chacun des épisodes de la Passion du Christ, s’émerveillait Jean Rollin en 1964, atteint, chez Francesca, à une émotion, une grandeur qui apparaissent comme la protestation d’un cœur généreux contre la barbarie et l’abaissement de la condition humaine ».
Le conservateur en chef honoraire du musée d’art et d’histoire de Saint-Denis, qui présente l’exposition à Aubagne, cultive les vertus du prophète. Car quand on ouvre la Bible de Francesca Guerrier, c’est comme si l’on entrait dans une bibliothèque, la bibliothèque de la miséricorde.
Claude DARRAS
L’univers mystique et fraternel de Francesca Guerrier, du 5 mai au 4 juin, tous les jours, sauf le lundi de 10 heures à 12h et de 14 heures à 18h, aux Ateliers Thérèse Neveu, cour de Clastres, à Aubagne.
Vernissage le samedi 5 mai à 11h
Les humeurs de la semaine. Que sont mes amis devenus ?
Est-ce par goût du paradoxe ? Plus que l’automne, le printemps m’est toujours apparu chargé de souvenirs mélancoliques. Plus que les feuillages roux, les arbres en fleurs me rappellent le temps qui passe, les amis perdus de vue. J’ai reçu samedi d’Aubagne, une double invitation à l’inauguration de l’orgue restauré de l’Eglise Saint-Sauveur et au vernissage de l’exposition « L’univers mystique et fraternel de Francesca Guerrier. Peintres, tous deux, et tous deux d’un immense talent. Raymond et Francesca Guerrier vivaient depuis peu à Eygalières quand nous nous sommes rencontrés au début des années soixante. J’habitais alors Avignon et nous nous rentrions une fois par mois ou presque. Que depuis nos relations se soient espacées n’a rien changé à l’estime que je leur porte, ni à mon affection. Pourtant, je ne pourrai me rendre samedi à Aubagne. Je me trouverai déjà loin, sur les routes d’Italie.
[Extrait suite de l’article. « Au moment de charger mes bagages…
… le Purgatoire et le Paradis, de la Divine Comédie de Dante. »
Jean BOISSIEU
Avec Francesca Guerrier, on entre de plain-pied dans un monde auquel on aspire où les personnages centraux ont non foi, joie, pardon, fraternité, sérénité.
On les reconnaît à travers ses toiles, ses sculptures, ses tapisseries. Elles ont pour départ, émanant d’une inspiration toute biblique est ô combien documentée, certainement une foi immense en Dieu, mais en l’Homme malgré ses imperfections, ses aberrations, son inconséquence, sa cruauté.
Comment échapper à cette émotion intense qui vous étreint à la simple approche de ses réalisations superbes ainsi que Gérard Laïk, encore une fois dans son rôle d’adjoint à la culture, avant de le laisser à Pierre Rodeville nouvellement préposé à cette fonction, l’avoua avec simplicité, humour et sa bonhomie coutumière pour évoquer des sujets profonds qui vont droit au cœur ?
Pionniers de la Culture en centre-ville
« Les Guerriers, ainsi qu’il dénomma familièrement cette famille d’artistes après en avoir demandé la permission à Francesca et à son fils Francis, décorateur, présents dans la salle du vernissage auquel assistaient un grand nombre d’élus et de personnalités parmi lesquelles nous ne saurions passer sous silence le curé Boyer et Philippe Lefebvre organiste titulaire des Orgues Notre-Dame de Paris, ont une histoire d’amour avec Aubagne. Elle leur doit, surtout à Francesca et à son époux Raymond, peintre au talent reconnu, le démarrage du mouvement culturel mis en marche dans les années 70 par Albert Garcin et son équipe. Mouvement qui ne cessa de s’amplifier, d’évoluer pour déboucher aujourd’hui sur cette exposition hors du commun dont Danielle Marx et Jacques Dubois sont les instigateurs et les principaux artisans.
25 peintures à l’huile sur toile, 15 sculptures céramiques terre émaillée, 5 tapisseries laine sur toile de jute, sont là pour attester le grand Art avec lequel l’artiste aborde et concrétise son sujet. Toutes ces œuvres mettent l’accent sur les problèmes les plus graves, les plus fondamentaux que nous devons affronter : la souffrance, l’angoisse, l’injustice mais aussi la joie, le pardon, le mystère insondable de la mort, de la vie.
De la Genèse à l’Apocalypse, thèmes de ses tapisseries, on voit apparaître l’homme dans sa misère : « Pourquoi m’as-tu abandonné ? », « Chant d’Auswitch » avec son espérance : « Entre tes mains, je remets mon esprit ». Partout les bras levés, soit en supplique, soit en désespérance, bouleversants, soit en action de grâce victorieux et triomphant.
Si Paul Éluard dit : » Les peintres font des yeux neufs », on peut conclure avec Jean Rollin correspondant de l’Institut de France devant les œuvres de Francesca Guerrier on voit clair.
Ginette BOUCLIER
À voir aux Ateliers Thérèse Neveu jusqu’au 4 juin aux jours et heures d’ouverture.

Francesca Guerrier
De l’art passionné à la passion du Christ
C’est lors d’un travail pour Radio–Dialogue que j’ai rencontré Francesca Guerrier, et je fus tout de suite étonnée et séduite par cet artiste chaleureuse et passionnée, au visage rayonnant. Passionnée par son art, la céramique, dont elle m’explique la difficile et exigeante technique.
Fille du peintre et graveur Francis Montanier (Prix de Rome, où est née Francesca), elle est reconnaissante à son père de lui avoir appris à dessiner. Professeur de dessin dans la banlieue parisienne, elle s’initie à la céramique avec Guidette Carbonnel et découvre là sa vraie vocation. Mariée au peintre Raymond Guerrier, elle s’installe avec lui en Provence, à Eygalières, loin de la vie parisienne, s’équipe très vite d’un four à céramique et à la chance de pouvoir ainsi continuer à travailler tout en élevant leurs trois enfants. Elle réalise le rêve de sa vie : la décoration murale, et peut exécuter de grandes surfaces grâce à des plaques de lave de 40 ou 50 cm de côté, assemblées ensuite sur place. Parmi elles, un remarquable Chemin de Croix pour l’église Saint-Marcel (Paris, XIIIe) et un ensemble de 22 personnages sacrés, issus de la Bible, à l’église Notre-Dame de Ménilmontant (Paris, XXe), dont son amie, Isabelle Rouault, fille du peintre, a réalisé les vitraux.
Car la fascination pour l’art sacré est une constante dans l’œuvre de Francesca Guerrier. Quatre voyages en Terre, sainte, un bouleversant souvenir du Saint-Sépulcre et la lecture de l’Évangile de Jean – qu’elle illustre de 70 dessins à la plume - font découvrir à cette catholique d’éducation « un personnage insoupçonné ». Parmi ses dernières réalisations, un livre d’art « Peinture Bibliques », (Ed. du Cerf, 98) présente 50 textes bibliques choisis et illustrés par elle : des gouaches qui font penser à des vitraux, avec toujours cette maîtrise admirable du trait et du serti. Travailleuse infatigable, Francesca vient de terminer 20 tableaux (huiles) et 7 tapisseries d’environ 2 m de haut, approfondissant le thème des « Peintures bibliques ». Elle cherche à présent en Provence un ou des lieux d’exposition appropriés, et je souhaite à tous les Provençaux et gens de passage de pouvoir les admirer très bientôt. Merci, Francesca pour la passion qui vous anime.
Martine HERITIER
Livret de 48 pages
Service de presse de l'Archevêché

GALERIE BERLIOZ 1997
Sausset-les-Pins (13)
GUERRIER
Derrière ce même nom, deux prénoms : celui de Raymond, qui, dans cette nouvelle série de peintures, à la fois sur le mode abstrait et ornemental, s’inspire de ses souvenirs du Maroc. Celui de Francesca, son épouse, dont les sculptures et les gouaches à la cubisation très personnelle témoignent d’une grande spiritualité. Deux artistes, deux parcours. Un couple, une même vigueur.
Galerie Berlioz-Côte bleue
1, avenue Clément Monnier
Jusqu’au 19 mai

Eygalières
Titre du livre La Peiro d'aiglo
« Une nouvelle de Charles Galtier »
Illustration de couverture
Eygalières
« Art contemporain »
Têtes céramiques et illustrations Noir & Blanc (personnages)

Salon-de-Provence (13)
Francesca Guerrier
Inspirés de loin par la Norvège, les grandes gouaches et les dessins que présente ici cette artiste, nous donnent à voir des paysages animés, de rythmes cassants et ondulatoires, d’une grande pureté de trait dans une palette constamment retenue et qui témoignent de son sens aigu du décor sans être pourtant décoratifs dans le mauvais sens du terme.
Ses œuvres sereines et sensibles sont à la fois silencieuses et habitées. Dans les formes céramiques qu’elle présente également, on retrouve la même économie de moyens qu’implique un désir d’absolu. Ce même désir d’absolu (différemment exprimé) que l’on retrouve dans ses très nombreuses réalisations d’Art sacré.
GARLERIE A.R.T. SALON DE PROVENCE DU 11 MAI AU 6 JUIN 1996
Depuis hier et jusqu'au 6 Juin, à Salon-de-Provence, un ensemble de grandes gouaches et de dessins ("Roches et rythmes") ainsi que des céramiques ("Formes galets") permettent de découvrir le talent de Francesca Guerrier.
Galerie ART
124 Boulevard Jean Jaurès
Salon de Provence

Peinture : rentrée avec Francesca Guerrier
La Galerie Berlioz, pour, sa rentrée automnale, propose une alliance des arts du feu et de l’expression plastique par le truchement de l’œuvre de Francesca Guerrier.
Celle-ci, qui n’en est pas à sa première manifestation chez Micheline Ollier-Toubon est une créatrice de formes.
On connaissait ses grands plats, ses vases polymorphes, grandes pièces noires et blanches, le plus souvent empreintes d’une majesté alliant tradition et modernisme.
Cette fois, 1 série de 9 têtes, nous interpelle de leur socle, évoquant à la fois art médiéval et art africain. Les peintures qui leur font face au mur, et les dessins au fusain ont une parenté évidente avec elles.
C’est qu’elles sont aussi inspirées de textes bibliques. Francesca Guerrier dont l’œuvre en Art sacré est importante, s’inspire le plus fréquemment d’un point de départ issu de la poésie biblique.
Elle n’en fait pas un mystère.
Évidemment, les dimensions restreintes du tableau de chevalet, de ne favorisant pas une création dont les documents photographiques, présent à l’exposition donnent une idée plus large.
Un talent noblement exprimé
La maîtrise du métier de céramiste concrétise mieux la richesse sobre et hiératique d’un talent noblement exprimé. La tenue et la rigueur sans concession de l’ensemble séduisent l’esprit. La présentation de l’exposition est superbe.
On rêve d’un ensemble alliant dans un cadre architectural adéquat les fresques murales et les formes en terre cuite de Francesca Guerrier, ce qui existent en région parisienne et ailleurs.
Plus proche de nous, l’aire de repos du tronçon d’autoroute, Arles-Nîmes propose un panneau d’une grande tenue, en dalles de lave émaillée.
Une exposition remarquable, alliant l’élégance et une solidité digne des maîtres anciens. Une introduction à une face de l’art contemporain, quelque peu négligée, alors qu’elle produisait dans le passé l’essentiel des œuvres parvenues jusqu’à nous.
À voir jusqu’au 3 octobre, Galeries Berlioz, tous les jours, y compris le dimanche de 10h30 à midi et de 15 heures à 19h.
Fermeture les mardis et mercredis.
GALERIE BERLIOZ 1994

GALERIE BERLIOZ 1994
Sausset-les-Pins (13)
Francesca Guerrier
Dans une figuration cloisonnée qui évoque un peu l’art du vitrail, l’artiste, à laquelle on doit diverses décorations dans plusieurs églises parisiennes et notamment celle de Notre-Dame de la Croix à Ménilmontant, reprend ici ses thèmes des grandes figures bibliques : Abraham, Moïse ou David. Elle les traite sur la toile dans une palette délibérément austère de bleus, de violets ou de gris, tout en retenue et en refus de l’effet, comme le fut naguère, celle de son père le grand abstrait Francis Montanier. À côté de ses œuvres, elle présente un ensemble de sculptures de terre émaillée de noir, au beau modelé plein de rigueur.
Galerie Berlioz-Côte bleue
Jusqu’au 3 octobre.

Notre-Dame de la Croix, par Francesca Guerrier
Les mystères de Ménilmontant
La restauration de la Chapelle de Tous les Saints à Notre-Dame de la Croix mérite d’être saluée comme une réalisation exemplaire, une création réussie dans la plus grande discrétion, à l’écart de toute mode.
L’espace est suffisamment petit pour être intime, mais lumineux et de bonne proportion. Il est décoré de 24 panneaux de Francesca Guerrier qui sont d’une grande puissance spirituelle. Mêlant des personnages de l’Ancien et du Nouveau Testament à des figures plus modernes comme celle de Charles de Foucauld, l’artiste a réalisé un ensemble dans lequel le jeu des couleurs et des lignes invite à la méditation. Du Christ mort figuré dans des tons de gris et de noir à l’Arbre de vie coloré de bleus étincelants, le spectateur est appelé à entrer par l’image dans les mystères chrétiens. Ces grands sujets n’ont pas effrayé un artiste qui a osé en montrer sa vision personnelle, dans un style accessible à tous mais résolument moderne. L’art de Francesca Guerrier contribue à faire de cette chapelle un lieu habité par l’Esprit. On a simplement envie de lui dire. Merci !
Paul-Louis RINUY

Notre-Dame de la Croix
Inauguration et bénédiction de la chapelle de tous les Saints.
Avec 24 personnages représentant le Christ, la Vierge et les Saints de Francesca Guerrier, l’ancienne sacristie des mariages devient « la chapelle de tous les Saints ». Un lieu où il fera bon venir prier dans l’environnement de méditation créé par Francesca Guerrier.
« Francesca fait ici la preuve que la sérénité inséparable de l’Art Religieux dépend de la contention de l’artiste, de sa modestie devant le sujet. Créée au sein d’un état contemplatif, son œuvre se parfait en contemplation chez celui qui lui donne le temps d’éclairer ses correspondances. On n’y est induit, dès le premier regard, par l’évidence accueillante et l’autorité tranquille d’une forme faite pour durer. »
Pierre EMMANUEL
Inauguration le dimanche 6 juin 1993 à 10h30

Francesca Guerrier expose à la Galerie Berlioz
Entre peintures et poteries, un large choix offert par Francesca Guerrier
Quand elle peint ou dessine des montagnes du Grand Atlas ou de la chaîne scandinave, Francesca Guerrier les imite, se fait dure et cassante, se fait miroir ou bien se plie à leurs blessures et à leurs cicatrices. C’est dans chacune de ces études pierreuses qu’elle réussit son meilleur autoportrait et l’on n’a peut-être pas assez vu que la fascinent ici l’inhumain, le stérile, la sérénité muette qui la délivre des contingences biologiques. On n’a peut-être pas non plus suffisamment observé que la pierre et pour elle le grimoire où elle cherche, avec son reflet la certitude d’acquérir peu à peu, dans son œuvre peint et céramique, la simplicité minérale à laquelle elle aspire comme à une terre promise.
À l’étage de la Galerie Berlioz, Raymond Guerrier décline une même espérance. Ses « Alpilles » ne s’érodent point du tout au voisinage d’un beau globe de Boudet, Bois sacrés d’Azad, natures mortes de Toubon, harmonies de Bonnaud, portraits imaginaires de Mélik : toutes les aventures visuelles sont permises chez Micheline Ollier, toutes les conjurations possibles. Les formes et les tableaux cessent alors d’être des objets pour devenir des événements, soubresauts d’émois et the rythmes intérieurs.
Claude DARRAS
Galerie Berlioz - Côte bleue
1, avenue Clément Monnier
Sausset les Pins jusqu’au 29 juin
Le grimoire lapidaire de Francesca Guerrier
Quand elle peint ou dessine des montagnes du Grand Atlas ou de la chaîne scandinave, Francesca Guerrier les imite, se fait dure et cassante, se fait miroir ou bien se plie à leurs blessures et à leurs cicatrices. C’est dans chacune de ces études pierreuses qu’elle réussit son meilleur autoportrait et l’on n’a peut-être pas assez vu que la fascinent ici l’inhumain, le stérile, la sérénité muette qui la délivre des contingences biologiques. On n’a peut-être pas non plus suffisamment observé que la pierre et pour elle le grimoire où elle cherche, avec son reflet la certitude d’acquérir peu à peu, dans son œuvre peint et céramique, la simplicité minérale à laquelle elle aspire comme à une terre promise.
À l’étage de la Galerie Berlioz, Raymond Guerrier décline une même espérance. Ses « Alpilles » ne s’érodent point du tout au voisinage d’un beau globe de Boudet, Bois sacrés d’Azad, natures mortes de Toubon, harmonies de Bonnaud, portraits imaginaires de Mélik : toutes les aventures visuelles sont permises chez Micheline Ollier, toutes les conjurations possibles. Les formes et les tableaux cessent alors d’être des objets pour devenir des événements, soubresauts d’émois et the rythmes intérieurs.
« Pélerinage de Saint Jacques de Compostelle »
L’aire d’Hastingues A64 Toulouse-Bayonne
« La vie quotidienne en languedoc à l’âge du cuivre »
L’aire de Caissargues A54 Nîmes-Arles
Journal d’entreprise des autoroutes du sud de la France et de la côte basque
Projet Aire de Caissargues A54 Nîmes-Arles
DÉPLIANT AUTOROUTES DU SUD DE LA FRANCE
Projet aire d’Hastingues A64 Toulouse-Bayonne
Galerie Berlioz Côte Bleue
1 Avenue Clément Monnier
13960 Sausset-les-Pins, du 3 au 26 mars 1990 : œuvres récentes de Francesca Guerrier. Ayant été professeur de dessin de 1948 à 1961, à Paris, Francesca travaille la céramique, les émaux et la gravure. Elle a été sélectionnée en 1966 pour le Prix de la Critique. Elle a réalisé depuis un certain nombre de décorations murales (Eglise de Saint-Marcel, à Paris, Groupe scolaire de la Courneuve, piscine à Saint-Denis).

SORTIE LIVRE L'ÉVANGILE DE JEAN
La foi inculquée dans l’enfance, la révolte, puis la découverte de l’Évangile de Jean : « si quelqu’un a soif… »
Francesca Guerrier, peintre-sculpteur, crée depuis les années 60 dans un domaine négligé ou dévalué : l’art chrétien.
Emaux, tapisseries, peintures, fresques… souvent pour des églises ou des communautés.
Son art est sobre, dépourvu d’anecdotes, intérieur, vrai.
En vérité, en vérité, je te le dis : c’est ce que nous savons que nous disons, et c’est ce que nous avons vu que nous attestons ; mais vous rejetez notre témoignage.
Si vous ne croyez pas quand je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous, si je viens à vous parler des choses du ciel ?
Et personne n’est monté au ciel que celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme.
Et de même que Moïse a élevé le serpent dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit, ait en lui la vie éternelle.
Oui, Dieu a aimé le monde au point de donner son Fils unique, pour que tout ceux qui croient en lui, ne périssent pas, mais aient la vie éternelle.
Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.
Francesca GUERRIER
L’Évangile de Jean
Une très belle couverture graphique, un papier crème de qualité, une impression soignée, autant d’atouts supplémentaires pour l’album de 70 gravures que Francesca Guerrier publie accompagnées du texte qu’elles illustrent : l’Évangile de Jean. Encore le mot d’illustration ne convient-il guère : c’est d’une approche intérieure, longuement méditée et sobrement transposée qu’il faut parler. Le grand poète chrétien, Pierre Emmanuel ne s’y est pas trompé qui préface le livre.
L’Évangile de Jean, de Francesca Guerrier, relié, 200 pages, grand format, Editions Mame, 195 F.

LIVRE L'ÉVANGILE DE JEAN
Dessins de Francesca GUERRIER, préface de Pierre Emmanuel
– (23,5 x 29,5), 200 pages, album relié, couverture 2 couleurs, pelliculée, 195 F, Editions Mame, Paris 1989
Réussir l’illustration d’un texte de la Bible n’est pas chose facile… Les soixante-dix gravures de Francesca Guerrier, peintre-sculpteur contemporain, y parviennent-elles pour l’Évangile de Jean ?
D’autant qu’il s’agit d’un sujet particulièrement profond, tout baigné à la foi du mystère de l’Incarnation et du souffle de l’Esprit.
Nous dirions volontiers que ses dessins sont plus des « approches » du mystère que des illustrations proprement dites cherchant à reproduire des scènes dans leurs détails. Aussi, ont-ils des chances d’atteindre leur but : faire méditer, aider à découvrir un message. Le contraste entre la lumière et les ténèbres est frappant. Pierre Emmanuel, dans la préface, écrit : « Francesca qui nous présente un Évangile de Jean, n’a pas trahi son grand sujet, car elle l’a vécu comme les grands imagiers de toujours, unissant le geste artisanal à la participation religieuse. Son métier, qui convient remarquablement à sa sobre et méditative énergie, favorise d’autant plus la simplicité qu’elle refuse toute stylisation ornementale ».
Le texte, clairement et bellement imprimé en revenant à la ligne pour chaque verset, est le texte intégral de l’Évangile de Jean, traduit du grec par Alphonse Tricot (Bible Crampon, Editions Desclée).
E. V.

CINQUANTE ARTISTES DES ALPILLES EXPOSENT AU MUSEE DES ALPILLES ET A L'HOTEL DE SADE DE MARS A JUIN 1989
Evocation Livre Evangile de Jean
Projet Aire de Caissargues A54 Nîmes-Arles

Chapelle de la Persévérance : les œuvres de Francesca Guerrier
Les peintures de Francesca Guerrier, présentées à la Chapelle de la Persévérance offrent des combinaisons de lignes qui accentuent l’instant dramatique des scènes principalement religieuses. Mme Thérèse Aillaud, le Conseil municipal et les nombreuses personnalités présentes lors du vernissage ont pu apprécier les nombreuses sculptures, les émaux, tapisseries et dessins de cet artiste, modeste qui débuta sa carrière comme professeur de dessin dans les écoles de Paris, avant de s’établir définitivement à Eygalières.
Travailleuse acharnée elle prend volontiers pour sujet les textes bibliques et creuse son dessin dans le seul but de rendre au sujet sa vraie grandeur.
Peintre, sculpteur, céramiste, lissière, Francesca Guerrier manipule les matières avec sérénité pour tenter de nous transmettre un message de paix et d’amour. Mme Thérèse Aillaud, maire de Tarascon, et Yves Coutarel, attaché culturel ont eu la bonne idée de confier cette chapelle à Mme Guerrier jusqu’au 16 octobre pour accueillir ses œuvres, telles « Annonciation », « Mariée », « Résurrection » et aussi « Marie l’Égyptienne », car la chapelle de la Persévérance s’appelait avant son rebaptême « Sainte Marie l’Egyptienne ».
Une rencontre entre lieu et art sacrés, une communication d’images. Une exposition certainement différente de celle d’Escaro au cloître des Cordeliers mais tout aussi passionnante et de qualité égale et, à travers ces similitudes, nul doute que chaque visiteur trouvera beaucoup de plaisir et de joie en découvrant ces expositions.

Tarascon
Exposition Francesca Guerrier
Vraiment beaucoup de monde au vernissage de l’exposition réservée à Francesca Guerrier. La Chapelle de la Persévérance, Sainte-Marie l’Egyptienne pour la nommer complètement, était bien petite pour accueillir tous les admirateurs de l’artiste. M. le maire, plusieurs élus, le corps enseignant, médical ou militaire… des représentants ecclésiastiques et tous les nombreux fidèles amoureux de l’art.
On a fait la connaissance d’une Francesca Guerrier éblouissante de douceur, de sérénité, d’amour et de paix. Un message d’ailleurs qu’elle transmet admirablement à travers toute son œuvre, des tapisseries aux émaux, en passant par les dessins et les sculptures.
Son désir manifeste de plénitude se traduit par un refus catégorique de violence, tout chez elle n’est qu’une communication sensible et sans limites, empreint d’un je-ne-sais-quoi divin. Une impression de bien-être, de sainteté devrait-t-on dire, se dégage de son immense travail.
Et comme le dit Mme Aillaud, maire, pendant son allocution, comment ne pas être sensible à la délicatesse de Francesca Guerrier qui a intitulé un de ces merveilleuses émaux, « Marie l’Egyptienne » du nom de la Chapelle.
« Art et Foi de 1962 à nos jours »
Parution L’arbre de vie
Eglise Saint Marcel Paris 13e
Francesca Guerrier expose
Depuis jeudi, le service culturel de la ville de Tarascon vous propose l’exposition Francesca Guerrier.
À la fois peintre, sculpteur, céramiste, lissière, l’artiste manipule les matières avec une remarquable sensibilité et sérénité qui transmettent un message de paix et d’amour. Ses peintures sont une véritable combinaison de lignes qui lui permettent de styliser des paysages ou des scènes.
Vous pourrez vous rendre à cette exposition à la Chapelle de la Persévérance, Sainte-Marie, l’Egyptienne, 8, rue Proudhon jusqu’au 16 octobre, tous les jours de 10 h à 12h et de 14 h à 18h.
Légende photo
Affiche de l’exposition Francesca Guerrier
Œuvres de Francesca Guerrier, à la fois peintre, sculpteur, céramiste, lissière, cette artiste, manipule les matières premières avec une remarquable sensibilité et sérénité.
Jusqu’au 16 octobre, la Chapelle de la Persévérance, Sainte-Marie l’Egyptienne tous les jours de 10 h à 12h et de 14 h à 18h. Tarascon
À Tarascon
J’ai eu l’occasion de voir les œuvres de Francesca Guerrier, lors du choix des tableaux que nous avons fait pour l’exposition consacrée à son mari Raymond Guerrier en 1987.
À la fois peintre, sculpteur, céramiste, lissière, Francesca Guerrier manipule les matières avec une remarquable sensibilité et sérénité qui nous transmettent un message de Paix et d’Amour.
Nul doute que cette exposition trouvera auprès de vous l’accueil qu’elle mérite.
Les peintures de Francesca Guerrier s’en vont vers une dérive infinie, celle des combinaisons de lignes qui lui permettent de styliser des paysages ou des scènes.
Ce qu’elle nous donne à voir se refuse d’une violence pour mieux la combattre et prôner son désir manifeste de plénitude.
Une intention sans limite, une communication sensible, qui se propage dans ces images où le cerne devient symbole et articule chaque morceau.
Yves Coutarel, attaché culturel de la ville de Tarascon
Délégué culturel de la CNMHS
Cette exposition se déroulera à la Chapelle de la Persévérance, Sainte-Marie l’Egyptienne, rue Proudhon, Tarascon du 15 septembre au 16 octobre 1988. Ouvert tous les jours de 10 h à 12h et de 14 h à 18h.
Jusqu’au 9 octobre, Cloître des Cordeliers, Francesca Guerrier
Les peintures de Francesca s’en vont vers une dérive infinie, celle des combinaisons de lignes qui lui permettent de styliser des paysages ou des scènes.
Ce qu’elle nous donne à voir se refuse d’une violence pour mieux la combattre et prôner son désir manifeste de plénitude.
Une intention sans limites, une communication sensible, qui se propagent dans ces images où le cerne devient symbole et articule chaque morceau.

Aubagne
Expo
Francesca Guerrier au Comœdia
« Toute de noir, de blanc et de gris et pourtant lumineuse ». C’est en ces termes que Danielle Marx, directrice du Comœdia, a présenté l’exposition de sculptures et dessins de Francesca Guerrier qui se tient jusqu’au 28 mars.
Aussi bien dans les sculptures que dans les trente dessins d’îles grecques, l’artiste fait preuve d’une grande sensibilité.
Francesca Guerrier n’est pas une inconnue pour les Aubagnais épris d’art puisqu’elle avait déjà exposé ses céramiques en 1976 et avait participé au « Salon d’Automne » en 1975. Nul doute qu’ils seront nombreux à redécouvrir cette artiste attachante.
L’expo est ouverte du mardi au samedi de 14 h à 18h le mardi et le samedi matin. Elle sera aussi visible de 10 h à 12h.
Légende de la photo
Lors de l’inauguration en présence de Pierre Dominique, Adjoint au Maire
Céramique, dessins de Francesca
Cette Francesca qui n'est pas de Rimini (comme celle que chanta Dante Alighieri) mais d’Eygalières via Paris, nous a prêté de fort étranges céramiques aux émaux noir et blanc et une série de trente dessins inspirés par les célèbres îles grecques. Ses œuvres sont d’un incontestable intérêt esthétique qui ne se soucie pas des modes.
L’allocution de présentation de Mademoiselle Marx nous a appris que cette artiste, épouse du peintre Raymond Guerrier est la fille du peintre Montanier. « Bon sang ne peut mentir » disaient nos aïeux.
On peut voir les œuvres de Francesca Guerrier- Montanier au Comœdia jusqu’au 28 mars.
La Galerie-Aillaud Serre à Cornillon accueille une partie des œuvres de Francesca, peintre et céramiste, elle expose dans le village provençal une quarantaine de pièces. Née à Rome, lorsque son père Francis Montanier était sacré Grand prix de Rome de gravure. Sa carrière était prédestinée. Successivement professeur de dessin, elle découvre au cours de son enseignement la céramique. Une passion est née et elle y consacre aujourd’hui une grande part de son temps. Décorations murales, tapisseries font également partie de sa panoplie. Résidant à Eygalières avec son mari Raymond Guerrier, peintre, sa vie est jalonnée d’expositions, de voyages, de réalisations. Elle présente à Cornillon une série noir et blanc sur les îles grecques, des céramiques et des bijoux uniques. Son illustre mari voue une grande admiration pour son œuvre et qualifie « ses céramiques comme des véritables sculptures de grande qualité ». Une exposition présente jusqu’au 11 novembre, dans un cadre merveilleux qu’il faut absolument visiter.
Galerie Aillaud-Serre
Les bijoux de Francesca
Lors de sa première exposition à la Galerie Aillaud-Serre de Cornillon, elle présentait, aux côtés de son époux le peintre Guerrier, et de quatre autres artistes confirmés, des sculptures en forme de galets fixés sur socle et des plats de céramique.
Aujourd’hui, et jusqu’au 11 novembre, elle revient exposer en ce lieu adéquat, présentant cette fois ses autres œuvres, sous de triples aspects. Notamment des tapisseries, une série de dessins au fusain sur le thème de la Grèce, ainsi que des bijoux en céramique, lesquels prédominent dans cette exposition polyvalente.
Vous avez certainement compris qu’il s’agissait de Francesca, dont le dada est précisément orienté vers l’art décoratif, d’où les multiples facettes que représente ce personnage.
« Mais, nous a-t-elle confié, mon cœur balance pour les grandes réalisations », et les yeux bleus de Francesca pétillent lorsqu’elle décrit ces chantiers extérieurs qu’elle aime à réaliser, jouant avec l’espace et les « tailles patron ».
La galerie est ouverte tous les jours, sauf le mardi et le jeudi, de 14 à 18h, place de l’église à Cornillon-Confoux.
Francesca Guerrier
« Ah ! Pour l’amour du Grec..."
« Ah ! Pour l’amour du Grec, souffrez qu’on vous embrasse ! » Dit un personnage de Molière dans « Les Femmes Savantes ». C’est la réflexion qui nous vint à l’esprit, avant-hier soir au vernissage de l’exposition, dessins et sculptures que la salle polyvalente en sous-sol du Comœdia abrite jusqu’au 28 mars inclus.
Nous venions de faire le tour de la salle où sont accrochés 38 dessins, inspirés par les îles grecques, dus au fusain de Francesca Guerrier. 38 dessins de même format, d’une remarquable unité de facture : une stylisation de la réalité, du figuratif transposé en décoratif, une étonnante utilisation du noir, du blanc et du gris.
Avec ces nuances du noir, Francesca Guerrier exprime tout : la lumière, les ombres, les volumes, l’éloignement.
Du Mérimée en art graphique !
Cette économie de moyens ne restreint nullement l’exactitude de la description. C’est du Mérimée en art graphique !
On vit dans les îles grecques comme on vivait dans les montagnes d’Hadgis Stravos en lisant le chef-d’œuvre d’Edmond About. Les vues villageoises de Kalamos, Paros (ô le marbre que Chanta Théophile Gautier !). Phira, Sipnos (très maquette de décor de théâtre), Katophira et le volcan (quelle science de volumes ! ).
Nous voulons du nouveau…
Mais Francesca Guerrier est surtout connue comme céramiste. De son four d’Eygalières sont arrivées des œuvres étranges : des formes simples et pures en terre émaillée de grand feu (grès ou faïence ?), aux décors linéaires très géométriques, en noir mat sur fond d’émail blanc stannifère demi-brillant. Hors de la banale triade : navire, vague, signe solaire, vasque. C’est à mille lieux du Moustiers et vieil Aubagne ! L’auteur a écouté le cri d’Appolinaire : « Nous voulons du nouveau n’en fut-il plus au monde. »
M. Pierre Dominique, adjoint à la culture, a présenté Francesca Guerrier à la nombreuse assistance d’artistes peintres et d’amateurs, signalant qu’elle était l’ornement de ce 20e anniversaire du centre culturel, puis la directrice du Comœdia, Mlle Marx, nous a précisé que l’artiste céramiste et dessinatrice, avait suivi à Paris les cours d’Histoire de l’Art, que ses expositions avaient été remarquées à Paris, Marseille, Saint-Denis, le Havre, que sa science du dessin lui venait sans doute de son père, le peintre notoire Montanier, que Vallauris l’avez accueillie et fêtée, que des œuvres d’elle sont au musée Cantini, en des églises, décorent piscines et Palais des arts.
« Contact charnel avec la pâte »
Melle Marx nous dit : « sa main est en contact charnel avec la pâte ». L’artiste gentiment remercié et son époux, le peintre Raymond Guerrier (présenté par le CCC deux fois a dit aussi quelques mots émus).
« Exposition biennale de peinture »
Fontenay le Comte
Dessins et sculptures de Francesca Guerrier jusqu'au 28 mars à la salle polyvalente du Comœdia
Francesca Guerrier
L'inauguration de l'exposition regroupant des dessins et des sculptures de Francesca Guerrier aura lieu le samedi 7 mars à 18h au Théâtre Comœdia
Notes d'Art
Samedi prochain 7 mars à 18h, tandis que s'ouvrira dans la salle polyvalente en sous-sol du Comœdia, l'exposition de dessins et de sculptures dûs au talent de Francesca Guerrier, un vernissage se déoulera
"Dessins et sculptures" de Francesca Guerrier du 7 au 28 mars à la salle polyvalente du Comœdia
"Dessins et sculptures" de Francesca Guerrier jusqu'au 28 mars à la Salle polyvalente du Comœdia
F. Guerrier
Vernissage à 18h
Francesca Guerrier expose ses dessins et sculptures jusqu'au 28 mars au Comœdia. Le vernissage a lieu ce soir, à partir de 18h.
Mars au Comœdia éclectique !
Ce mois qui va voir la naissance du printemps, verra aussi une éclosion superbe en notre théâtre municipal. Qu'on en juge par le programme des jours proches à venir : ce samedi 7 mars, à 18h, la salle d'exposition en sous-sol servira de cadre à une exposition de dessins et sculptures de Francesca Guerrier. Elle sera ouverte jusqu'au 28 mars inclus, du mardi au samedi de 14 h à 18h.
Les îles grecques de Francesca
Une Grèce faite d’intensités lumineuses et d’ombres qui modèlent des paysages immortels en arabesques savantes, comme pétrifiées par les blancs et les noirs de la mine comté, c’est l’exposition inédite que propose Francesca à la Maison Portugaise.
Une représentation des îles grecques d’une rare force d’expression qui promène le spectateur à Sifnos, Paros, Santorin et Kalymnos. En volute, étagé ou en mouvement comme ces barques qui semblent danser la Sardane, les dessins de Francesca, sont d’une beauté non seulement originale mais d’une prouesse sans égal dans le métier. Ils sont architecturés, comme sculptés dans les dégradés de la pierre que l’artiste utilise pour construire ses paysages. La qualité du graphisme s’explique : Francesca est ancien professeur de dessin. Ne nous étonnons pas de voir appréhender par la magie d’un coup de crayon, géométrie, rythme, lumière et vie.
En plus des trente dessins exposés, Francesca présente une dizaine de sculptures en terre chamottée émaillée aux formes très pures et d’un modernisme de bon aloi.
En bref, une exposition qui sort de l’ordinaire.
Ch. B.
Les îles grecques de Francesca
Les hommes sont absents. Mais ils l'ont peut-être, toujours été.
Seules, leurs traces sont immortelles. Voici que demeurent leurs œuvres inventées.
O ventres, ô coquilles, dessins comme autant de matrices encore vacantes ! La vie est rythme, lignes tracées sur le vide, dressées contre le néant pour signifier un passage. Architecture pour arracher le masque du soleil menteur. Ce qui parait blanc n’est pas blanc, mais aussi gris et noir. Par ces lumières interceptées, je sais que je n’ai jamais été seul. C’est dans cette absence que l’homme se retrouve. Il est là, derrière la fenêtre noire, œil aveuglé de trop de flamboiements.
Il est dans les courbes millénaires enceintes d’enfants impossibles.
Il est appelé par cette arche qui promet une éternité improbable, porte voûtée de la mort que nous passerons en nous tordant un peu les chevilles sur ces pavés trop ronds. Les œuvres humaines ne trichent pas et, pour cela, ignorent le temps. L’homme n’a pas d’importance, il disparait. Géométrie de la connaissance, vérités pétrifiées, ses maisons témoignent humblement pour lui.
Francesca dessine l’inévitable. Bonsoir Madame, je m’en vais ébloui par ces choses qui me nient pour mieux affirmer ma nécessité.
Pierre-Jean VUILLEMIN
Maison, portugaise/Marseille :
Francesca Guerrier,
Autre Grèce
Les îles grecques, thème de cette exposition, n’en reviennent pas ! Une artiste a osé les dépouiller de leur chair, je veux dire de la couleur, ne leur laissant que des os blanchis, noircis, grisés par des estompes. Donc, pas de soleil. Pas de mer bleue, non plus. Point de jaunes brûlants comme souffre, ni de vert grinçant… Seulement, la couleur sublimée - le blanc - et la non-couleur : le noir. Avec, pour lier entre elles ces deux antagonistes, toutes les facettes des gris variés. Le résultat est somptueux. Beauté des formes brutes, des escaliers qui coulent comme des cascades, des pavés. La ville se matérialise totalement, compacte, pleine de sous-entendus, de vide. De promesses aussi. Un soleil noir révèle les antiques légendes assoupies. Homère n’est plus aveugle. Les toits sont callipyges. Le rêve de pierre redevient barbare. Achille a retrouvé Patrocle au bord du Styx. La Grèce vit autrement, grâce à vous Francesca, superbement dramatique.
A. MANDERTI-DIAZ
Les nouvelles affiches de Marseille
Le Monde des Arts
Francesca Guerrier
Îles grecques
Galerie de la Maison Portugaise (rue Saint-Saëns)
Né à Rome, Francesca Guerrier étudia l’histoire de l’art et l’archéologie à Paris avant d’enseigner le dessin dans plusieurs écoles de cette ville. Depuis 1964 (année de sa première exposition dans la capitale), elle multiplie ses activités, s’adonnant au dessin, à la gravure au burin, réalisant émaux, sculptures, tapisseries et décorations murales. L’exposition que lui consacre la Maison Portugaise nous permet de découvrir son œuvre dessinée, aujourd’hui inspirée par les villages des îles grecques. Paros, Sifnos, Kalymnos et Santorin, situent ces images réalisées au crayon noir, mais Francesca Guerrier n’a pas cherché à individualiser chacun de ces lieux. Elle n’a pas désiré retranscrire une série de particularités folkloriques mais plutôt essayer de dégager une continuité formelle qui donne une base plastique à son travail.
Il s’agit ainsi de constructions d’aplats de valeurs de gris, nettement délimités par une écriture linéaire qui évoque la technique de l’émail et celle de la tapisserie. À certains moments, la composition atteint les limites de la figuration et se prolonge à un jeu de lignes abstraites qui font un peu penser à Robert Delaunay. Tout cela est peut-être un peu répétitif, mais certains dessins, plus aboutis que d’autres, ne manquent pas de charme. Francesca Guerrier devra cependant veiller à renouveler son iconographie et à ne pas se laisser enfermer dans une stylisation douce trop confortable.
Olivier COUSINOU
Avignon
Exposition
La biennale entre au Palais
Jusqu’au 21 décembre, vaste panorama de l’art contemporain régional
C’est dit : Avignon a désormais sa biennale d’art contemporain. Ainsi l’on voulu les artistes et spécialistes réunis sous la houlette de Dona Bryhiel dans l’association « Salon d’Avignon ». Sa vocation ? « Organiser des expositions à Avignon et dans la région afin de défendre et promouvoir l’expression artistique contemporaine sous toutes ses formes, en permettant aux artistes et au public de mieux se connaître ».
Premier rendez-vous donné : la grande chapelle du Palais des Papes où se tient jusqu’au 21 décembre, cette première biennale. Le thème retenu est celui de la musique et les deux invités d’honneur en sont le peintre Baboulène et le sculpteur Bouché. Le premier est un coloriste fameux dont les toiles retiennent aussi par la rigueur de leur composition. Le second, un poète des formes, géométrie des corps et des courbes. Dans la salle de la grande chapelle, Baboulène expose surtout des natures mortes, mais c’est sa merveilleuse femme aux chats qui retient l’attention. Une vérité saisissante se dégage de ces formes cernées par le trait noir rageur éloignées pourtant de tout souci de réalisme immédiat. De Baboulène, on aime surtout le beau lissé des formes et la sensualité des lignes de ces femmes nourricières qu’il ne se lasse pas de mettre en scène.
Le reste, comme le veut tout salon, et plus inégal. Il y a des absences remarquées (où sont les Dufraisse, Sorkine, Trinquier, Puech, etc) et aussi d’heureuses retrouvailles Cayol, Pollès, Kelin, La Salle (qui présente un superbe tableau), etc. Le choix d’un thème imposé « la musique » limite aussi forcément la création. Certaines étoiles ont été faites pour l’exposition avec peut-être plus de hâte qu’il n’aurait fallu. Mais il permet, ce thème, la confrontation de sensibilités différentes, le dialogue entre les formes et les regards. Et cela, c’est bien l’essentiel et la principale vocation d’un salon régional.
La biennale d’Avignon est placée sous le haut patronage du Ministère de la culture avec le soutien de la ville d’Avignon, le conseil général de Vaucluse, le conseil régional, l’office régional de la culture. Elle bénéficie du mécénat d’entreprises, telles que Auchan, le C.I.C.D.V.R., les Olivades, la Banque Chaix, l’Hôtel des Agassins et le F.I.T. Marseille.
Notre photo : lors de l’inauguration, on reconnaît Marie-José Roig et Alain Dufaut, de la mairie d’Avignon, Dona Bryhiel et différents peintres. Jean Garcin n’était pas encore là, mais a inauguré officiellement ce salon.
Salon d’Avignon au Palais des Papes
Le rendez-vous de l’expression artistique contemporaine.
François Léotard n’était pas là, mais il avait donné son accord écrit pour que « le Salon d’Avignon » soit placé sous le patronage du ministère de la Culture et de la Communication. Une caution artistique qui n’est pas pour déplaire à la présidente de ce Salon, Dona Bryhiel-Drehy qui accueillait avant-hier soir, le tout Vaucluse dans la grande chapelle et la salle des Notaires du Palais-des-Papes. Sur le thème de « la musique », les artistes (peintres et sculpteurs) ont apporté les touches de leur créativité et les élus leurs mots d’encouragement. Jean-Pierre Roux, député-maire d’Avignon et président de l’Office régional de la culture : « je tiens à rendre un hommage à tous les artistes présents. Je souligne une fois encore la vitalité et le rôle primordial du tissu associatif particulièrement à Avignon dont le renom des activités culturelles en fait l’une des villes les plus dynamiques de France.
Jean-Pierre Garcin, président du Conseil général : je salue ici tous ces créateurs, tous ces poètes au sens étymologique du terme qui témoignent pour nous dans le grand combat intellectuel de notre siècle qui attestent aussi qu’une civilisation ne peut se passer de rêves ». Jean Yvan, adjoint délégué au patrimoine artistique et culturelle : « cette manifestation culturelle qui a pour but de promouvoir l’expression artistique contemporaine sous toutes ses formes permet à la fois à des artistes confirmés de faire une fois de plus la preuve de leur talent et de leur sensibilité et à des artistes méconnus de se présenter à un large public ». Cette biennale 86 s’est offert aussi le concours du mécénat d’entreprises correspondant bien à une politique culturelle adaptée à son temps. Ainsi cette première manifestation internationale d’art contemporain dans la cité des Papes a reçu le soutien financier d’Auchan Le Pontet, des « Olivades » (Avignon), de FIT (Marseille), de la Banque Chaix (Avignon) et de l’Hôtel des Agassins (Le Pontet) et le CICDR.
Baboulène, Bouché, Cayol et les autres
Deux invités donneurs : le peintre Baboulène et le sculpteur Bouché. Le premier a déjà exporté son talent dans le monde entier depuis Toulon où il peint la poésie de la Provence. Le deuxième Marseillais, laisse aussi volontiers voyager ses sculptures de Rome à New York et de Paris à Avignon où, par cette dernière étape, il accorde formes et volumes à l’espace magique de la grande chapelle du Palais des Papes. Les autres artistes éclairent avec la même intensité ce lieu d’exposition exceptionnel, nous citerons Cayol et son « Concerto en courbes majeures », Hempel et son « Hommage à Louis Armstrong », Briata et « Son grand orchestre », Krellenstein et sa « Pastorale éclatée » venue des USA, Prével et « Sa danse sur le Lubéron », etc. Une symphonie de couleurs et d’expressions picturales qui fait de ce Salon d’Avignon le grand rendez-vous artistique de l’année à ne manquer sous aucun prétexte (jusqu’au 21 décembre). A l’heure inaugurale entourant Dona Bryhiel-Drahy les auteurs de toutes ces œuvres étaient présents tout comme de nombreuses personnalités parmi lesquelles nous reconnaissions le Préfet de Vaucluse, M. Jean Keller ; Mme Marie-Josée Roig, adjointe à l’action culturelle, représentant le Maire d’Avignon ; M. Jean Garcin, président du Conseil général ; M. Jean Yvan, adjoint délégué au patrimoine historique et culturel ; M. Alain Dufaut, adjoint au Maire, conseiller général ; M. Derivot, M. Duguet, M. Marin…
Françoise PETIT
« Biennale 86 Thème la musique »
Palais des Papes Avignon
Regard sur l’exposition Francesca
Francesca, fille du peintre Francis, Montanier et femme du peintre, Raymond Guerrier, est installée maintenant en Provence. C’est au cours de son professorat dans les écoles de la Ville de Paris qu’elle s’est intéressée à la céramique. Elle en a fait sa principale occupation, après un stage dans l’atelier de Guidette Carbonel.
Lorsqu’on a une telle carte de visite et que l’on veut poursuivre dans l’art, le plus difficile est d’acquérir une personnalité propre et de soutenir la comparaison.
En parcourant la Salle Basse on est vite rassuré. « Céramiques et tapisseries », tel est le thème de son exposition. Experte en décoration murale, l’on doit à Francesca des fresques qui ornent une école de la Courneuve, la piscine municipale de Saint-Denis et l’église Saint-Marcel à Paris entre autres.
Avec la poterie, c’est pour elle une totale liberté de création à laquelle elle attache une importance primordiale. On admire les formes en galets ou le noir et blanc contrastant à souhait. Les grands plats ou les compositions diverses confèrent à l’ensemble une grande qualité.
Tous ces objets en terre chamottée sont de l’art à l’état pur car sa poterie n’est pas utilitaire, mais sert plutôt comme une décoration très stylisée.
Les formes s’enchaînent, se changent, se transforment au gré d’une inspiration qui vagabonde dans une évolution constante et dans le bon sens.
Avec la tapisserie c’est une autre forme d’expression où Francesca s’extériorise totalement. Sûreté d’une main experte pour le motif ou le tissage, harmonie dans les couleurs atténuées et là encore on dénote chez elle sa force d’expression, son inspiration pour des choses vraies. Comme pour la poterie, Francesca n’a pas choisi la facilité. « Paix », « Liberté », « Poème mural » avec un extrait d’un poème de Pierre Emmanuel, « Envol sur la mer », donnent un extrait des immenses possibilités de son œuvre.
Qui se ressemble, s’assemble, dit le proverbe. Unis dans la vie, Francesca et Raymond Guerrier vivent dans l’art pour l’art. Si Francesca n’a jamais fait d’huiles pour éviter l’influence de son mari, son sens de la créativité dans deux domaines particulièrement difficiles, sa force d’expression, donne à ses œuvres, très personnelles, une notoriété amplement méritée.
Jusqu’à la fin du mois, Monsieur et Madame Jean Sordini seront heureux de vous accueillir pour admirer l’exposition de Francesca.
La galerie de la rue Ramade est ouverte tous les jours, sauf le lundi de 14h30 à 19h30 et le dimanche de 10 heures à 12h.
Andre JAPAVAIRE
Les expositions
La Salle Basse reçoit Francesca Guerrier
Fille du peintre, Francis Montanier, épouse de Raymond Guerrier, peintre bien connu des Martégaux. Francesca expose, à la Salle Basse durant tout le mois de juin, des céramiques et des tapisseries. Trente-huit œuvres au total qui situent parfaitement l’artiste et donnent une idée de son talent.
Au départ, tout destinait Francesca vers la peinture. Après des études d’histoire de l’art et d’archéologie à Paris, Francesca devient professeur de dessin à Montrouge et c’est justement au cours de son professorat qu’elle s’intéresse à la céramique, à la tapisserie afin de faire travailler ses élèves dans plusieurs directions.
Bien vite, la céramique devient sa principale occupation et elle s’y consacrera totalement à partir de 1961, après un stage dans l’atelier de Guidette Carbonnel.
Les conseils d’enfournement c’est à Jacques Pouchain bouche qu’elle les doit.
Si Francesca réalise de magnifiques poteries, toutes pièces uniques qui ne sont pas tournées mais montées en colombin, c’est la décoration murale qui la passionne.
Elle a réalisé deux fresques murales : l’une pour la piscine municipale de Saint-Denis, l’autre pour le groupe scolaire de la Courneuve.
Le support est une pierre de lave de Volvic, qui supporte de très hautes températures et qui possède une surface poreuse. Particularité que l’artiste met à profit et qui donne une touche particulière à ses œuvres.
Précisons que l’artiste procède par petites esquisses avant de se lancer dans la réalisation de décoration murales.
Nous ne saurions que trop vous recommander cette exposition qui vous permettra d’apprécier la recherche de l’artiste non seulement au niveau de la décoration mais encore dans celui des formes, ceci en ce qui concerne les poteries.
Vous ne manquerez pas d’admirer les quatre tapisseries, ainsi que « l’arbre de vie », cette dernière œuvre étant des émaux sur lave.
Une très belle exposition qui intéressera les amateurs d’art qui sont nombreux dans notre région.
Francesca a choisi, pour exprimer plastiquement sa foi et le rayonnement divin et humain de l’Ancien et du Nouveau Testament, une technique et des matériaux austères difficiles et durables.
Sur la lave brute, encore frémissante de sa force originelle, elle dresse de grands personnages revêtus d’émaux, aux tonalités graves et sonores. Fille de peintre, Francesca a acquis, depuis l’enfance, le goût et la maîtrise du dessin : chaque thème fait l’objet d’une maquette précise, qui sera reportée sur le support : dessin solide, cerné d’un large trait noir qui rappelle la rigueur du plomb, enserrant, exaltant les couleurs du vitrail dont ses émaux retrouvent les irradiances et la luminosité.
Technique difficile, disions-nous, que celle de l’émailleur, mais art de création totale puisqu’avec les poudres incolore des oxydes métalliques, la jeune femme compose une palette dont elle connaît, après de nombreuses expériences, les réactions au feu. Sur la dalle, elle impose en émail blanc dont la fluidité laissera sensible et apparente la rusticité de la lave. Cette Première couche ¬— qui n’apparaîtra qu’incidemment lors de certaines incisions en profondeur —, sert de fond aux tons purs, ou nuancés par de savants mélanges, disposés en larges aplats.
Et voici que de ces grands panneaux de lave, émane une vie mystérieuse. Ces personnages d’un hiératisme, d’une stylisation monumentale, s’apparentent non point à la forme mais à l’esprit de certaines mosaïques byzantines, de fresques, de tapisseries médiévales ou à la réaliste et rude des Tailleurs d’Images ». Il ne semble pas qu’il y ait là, souvenirs ou réminiscences mais bien plutôt rencontre avec la tradition toujours vivace d’un intemporel mysticisme.
Francesca, artiste et artisane, travaille dans son atelier provençal au mur de pierres nues, en écoutant des Chants Grégoriens dont la puissance architecture vocale soutient, guide et vivifie son inspiration.
Quels que soient les thèmes : austères figures de Prophètes, symbolique et charmante « Vierge, arbre de Vie » ou allégoriques effigies de Saints, Francesca ne cherche point à créer des œuvres d’art pour nos particulière délectations, mais à réaliser, de ses mains, avec une intime ferveur, d’humbles éléments destinés à participer, en étroite union avec le caractère de l’édifice, à la parure sacrée de la Maison de Dieu, églises citadines ou modestes chapelles rurales.
Renée MOUTARD-ULDRY
Centre culturel municipal Jean Houdremont La Courneuve
« Dialogues »
Bulletin trimestriel (Pochette avec fiches)
Fiche N°3 Exposition Céramique/Tapisserie/Vitrail
Fiche N°6 Céramique (Texte de Francesca sur le thème de la céramique)
Visitez l’exposition : céramique, tapisserie, vitrail
Céramique, tapisserie, vitrail, une très belle exposition vous est proposée dans la salle de l’Ile des Marronniers, avec les artistes Monique Arradon, Jacques Pouchain, Francesca Guerrier, Guidette Carbonnel, Jean Cavalier. C’est le centre culturel communal qui vous invite à la visiter. Voici l’extrait de l’allocution prononcée par son président Albert Garcin lors du vernissage.
« Ce soir, je crois que nos amis artistes dans cette exposition — ont renouvelé dans chacune de leur trame, dans chacun de leur geste — le pas libre de ceux qui vont à la rencontre des autres pour aller au-delà.
« L’au-delà — cet inconnu que l’on déchiffre dans la lutte — et que le poids des idées reçues obscurcit quelquefois. Car elles sont, nos petites têtes, très souvent mises en forme par une éducation bornée — mutilée — que martèlent un audiovisuel agressif.
« (L’au-delà sans qui — l’homme serait accablé).
« C’est pourquoi nous est chère cette exposition. Elle identifie notre ville dans sa recherche passionnée et modeste du beau — et son double potentiel — l’émotion esthétique — et la dialectique de la réflexion confrontée qui permet à chacun de nous de se dépasser et participer aux chocs en devenir.
« Elle identifie notre ville avec la recherche passionnée d’une éthique nouvelle dont nous ne savourons que les prémices.
« Une éthique, où l’on fait l’apprentissage des jardins fleuris et des œuvres d’art et qui fait que demain dans un contexte, où les libertés d’être seront mieux déterminées, il y aura moins de pauvres gars qui crèvent les yeux des madones du Musée Arlaten.
« Une éthique qui favorise l’apprentissage de l’infini que recèle la création, la nécessaire création — pour que l’eau vive des sources ne se tarisse quand les rivières, elles sont devenues.
« C’est au fond le problème fondamental d’être ou ne pas être conjugué aujourd’hui au verbe actif du mot bonheur qui est posé avec acuité dans une société ou le superprofit à tout prix commercialise toutes valeurs et les vicie.
« Alors rêvons à ces salles…
…. Infiniment créatrices ».
Albert GARCIN
Exposition salle des Marronniers
Vitrail, tapisserie, céramique
Pour la première fois à Aubagne une exposition dans la salle municipale présente en même temps trois arts appliqués : vitrail, tapisserie, céramique. Si la céramique, ici, nous est familière — bien que nettement différente des réalisations modernes ou antiques rénovées qu’on nous montre actuellement — nous avons une tangible satisfaction à voir des tapisseries, des tentures murales (ce n’est pas pareil) et surtout, ce qui est rarissime, des vitraux. Merci donc au C.C.C. qui a fait cet effort fructueux d’innovation.
Disons tout de suite que les pièces dominantes sont les vitraux de Jean Cavalier et les trois tapisseries véritables de Monique Arradon (tissées à Aubusson par Jane Pérothon). Le décor abstrait de ces tapisseries est d’un graphisme agréable et de couleurs harmonieusement assorties. Ces œuvres de grand format font honneur à la tapisserie contemporaine.
Jean Cavalier est un maître verrier de la région parisienne (Choisy-le-Roi) qui professe une fois par semaine à l’école des Beaux-Arts d’Aix-en-Provence et qui a aménagé un atelier à Auriol où il compte bien venir s’établir à temps plein un jour. Voilà dix ans qu’il œuvre en cette discipline artistique particulièrement fascinante. Il nous présente, ici, trois véritables vitraux à verres colorés dans la masse et cernés de plomb traditionnel et un panneau de pâte de verre enchâssées en du béton d’un bel effet décoratif. Un vitrail de tradition (mais de conception moderne) comporte des blocs de verre écaillé au ciseau de diamant : ce qui donne des effets de lumière irisée. Jean Cavalier a fait des verrières pour édifice religieux et notamment les deux qui ornent l’église Saint-Charles à la Belle-de Mai. Nous avons longuement regardé son vitrail abstrait aux belles couleurs, placé vers le mur du fond. Il enchante nos prunelles.
Les femmes aussi…
Guidette Carbonnel qui habite Meudon — comme autrefois Rabelais ¬— a fait un envoi massif de faïences et de « tentures murales », toutes œuvres ayant pour thème les oiseaux : pas de particulièrement les hiboux, les faisans. Ces volatiles sont traités de façon volontairement puérile pour retrouver, peut-être, la fraîcheur d’inspiration. Les « tentures murales » sont de pseudo-tapisseries (ceci sans qualification péjorative), feutrines et toiles, voir peluches, rubans et cordonnets sont collés ou piqués sur de la jute. Vu de loin, cela simule la tapisserie et, bien sûr, le prix de revient est infiniment moindre.
Madame Francesca Guerrier ne présente, elle, que trois tentures murales faites avec ce procédé, mais elles ont dans leur modernisme plus d’allure et d’allégorie que les précédentes : « La Paix » est assez bien venue. Ses faïences ont des formes fantasmagoriques. Un vase jaspé par des couleurs d’émaux a retenu notre attention et plaira aux techniciens. En céramique, le poisson lui sert de thème et elle le développe avec une certaine imagination.
Les faïences de Jacques Pouchain ressemblent à des grès flammés. Quelques-unes, recouvertes d’un émail blanc stannifère, sont décorées avec des visage multi-faces dans le style de Picasso. Les formes aussi doivent quelque chose à ce maître contemporain qui s’inspirera, pour les pichets et les potiches, des poteries assyriennes qu’on voit à la National Gallery de Londres. (Rien n’est vraiment nouveau sous le soleil !). Bref, une exposition d’un genre tout nouveau qui est à voir avec profit pour l’homme qui veut enrichir son savoir, et ouvrir son esprit à toutes les tentatives d’évolution.
Aubagne, aux Marronniers : brillant vernissage d'une exposition exceptionnelle
Beaucoup de personnalités Aubagnaises, de nombreux visiteurs assistaient à ce vernissage qui pourrait – on dire constitue une première dans notre cité. C’est à une initiative du Centre culturel communal que nous devons cette manifestation culturelle des plus originale. Il est rare, en effet, de rassembler la céramique, le vitrail et la tapisserie, avec quelques-uns de ceux qui font de cet artisanat un art. Citons Jean Cavalier, Monique Arradon, Francesca Guerrier, Guidette Carbonnel.
La constante de toutes les œuvres exposées est sans doute la ligne moderne, mais aussi la qualité.
Les artistes, à partir de l’argile, du verre ou de la laine font œuvre de créateurs et emplissent l’espace de formes et de couleurs.
Leurs réalisations, tentures murales ou vases, coupes… expriment à merveille tout ce que l’homme a en lui, de potentiel pour donner vie à la matière inerte. Monsieur Albert Garcin, président du Centre culturel communal prononçait une très belle allocution pour ce vernissage, insistant en particulier sur le rôle de l’art, le rôle du beau, dans la lutte des hommes pour leur libération d’une société qui les écrase.
Citons parmi les personnalités…
… politique du PCF.
Hommage à Delaherche
Exposition
Guerrier est Francesca au musée Saint-Denis
Moi qui aime les couleurs chaudes, peut-être par réaction contre l'univers gris et sans âme qui nous entoure, je ne m’accommode pas d'emblée des bleus éteints de Guerrier, de ces bruns et de ses ocres. Mais c'est ainsi qu'il voit la Provence et qu'il aime. Il y vit depuis de longues années maintenant, avec sa femme Francesca, sculpteur, qui pétrit des formes libres et belles. L'un et l'autre exposent leurs œuvres, au Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis (Place de la Légion d'honneur) jusqu'au 14 mai prochain.
Guerrier est Breton d'origine. Il est venu à la peinture, à la force de ses bras, sans passer par aucune école, aucune académie. Apprenti photograveur, c'est dans les musées parcourus librement et dans les rues du quartier Mouffetard à Paris, qu'il fait ses universités. Il a obtenu en 1953, le Prix de la Jeune Peinture. Cette distinction l’a tiré d'embarras et lui a donné une plus grande confiance en lui-même. Mais elle ne l'a pas troublé outre mesure. Guerrier est secret, pudique, rigoureux dans son travail, exigeant avec lui-même, tourmenté. Sa peinture reflète à l'évidence cette nature complexe et rude.
À la lumière incandescente où d'autres brûlent leur toile, Guerrier préfère la matière discrète d'une lave ternie par le mistral mais surgie du plus profond de son être, chaude et frémissante encore d'une vie intérieure intense. C'est là que la peinture de Guerrier puise sa force.
Serge ZEYONS
Musée municipal d'art et d'histoire de Saint-Denis
Certains étrangers connaissent mieux notre musée et ses expositions que bien des Parisiens
(Passage extrait de l’article concernant Guerrier)
[ Place de la Légion d’Honneur, à Saint-Denis… Des collections de peintures, des meubles anciens, des boiseries, des grilles complètent la collection.]
— Et d’autres part, vous organisez des expositions temporaires qui attirent même les parisiens ?
C’est nous faire beaucoup d’honneur, mais c’est vrai. On vient de Paris pour visiter nos expositions temporaires. Vous avez visité celle consacrée à la Commune, celle consacrée à l’urbanisme de notre cité. Nous venons d’inaugurer une exposition d’art contemporain rassemblant, 20 ans de peinture de Guerrier, un artiste doué d’une riche personnalité et de renommée internationale et les céramiques et émaux de son épouse Francesca. Dans le même temps, la galerie de Paris réunit les toiles les plus récentes de Guerrier. Mais quand la galerie de Paris consacrera ses cimaises à un autre artiste, l’exposition du Musée de Saint-Denis se poursuivra encore pendant plusieurs semaines. Tenez, venez donc la voir…
Les richesses artistiques du département
Nous quittons le second étage du bâtiment abritant le musée, sortons, faisons quelques pas et entrons dans une vaste salle en rez-de-chaussée, toute tendue de vélum gris. Plus de 80 peintures, (la plupart de grand format) sont présentées en cimaise, justement aérées, fort bien mises en valeur et éclairées. La charpente nerveuse et ferme des compositions de Guerrier s’y affirme avec plus d’éclat encore. Ça et là des vases aux formes étudiées, des panneaux décoratifs de lave émaillée témoignent de la recherche de Francesca.
[Après cette exposition, nous rassemblerons… Et cette évocation garde en eux, en nous, le parfum âcre des départs.]
Jean AUBERT
Francesca
« Les fourneaux auxquels je cuis ma besogne m’ont donné beaucoup à connoistre la violence de la chaleur » écrivait Bernard Palissy.
Francesca, fille du peintre Francis Montanier et femme du peintre Raymond Guerrier est installée en Provence. C’est au cours de son professorat dans les écoles de Paris, qu’elle s’est intéressée à la céramique.
Posés sur un matériau dense, la lave de Volvic, ces émaux ont acquis une transparence vivante. Les sujets abordés par l’artiste ne connaissent d’autre limitation que celle de la technique du four.
Francesca qui nous présente un Chemin de Croix destiné à une Eglise Nouvelle n’a pas trahi son sujet, car elle l’a vécu, comme les grands imagiers de toujours, unissant le geste artisanal à la participation religieuse.
Expositions
Galerie Badinier à Paris, expose un chemin de croix commandée pour une Eglise de Paris. Galerie de Paris, expose des « formes ».
Pierre EMMANUEL de l’Académie française
Guerrier et Francesca
De Guerrier, vous connaissez déjà les peintures, vous allez découvrir à présent les sculptures, qui accompagnent, à la galerie de Paris, les « formes » qu’expose pour la première fois, Francesca, sa femme.
L’œuvre de Francesca s’impose par la qualité de la forme et du matériau qui se conjuguent au mieux pour « saisir » la lumière et devenir « objet d’art » ; de celui qu’on aime toucher, qui est noble par la ligne dépouillée et personnelle, et qui retrouve une tradition très ancienne. Comme disait Paul Valery : « La véritable tradition dans les grandes choses n’est pas de refaire ce que les autres ont fait, mais de retrouver l’esprit qui a fait ces grandes choses en d’autres temps ».
Vérité qu’illustre aussi Guerrier dont le personnage n’est pas sans affinités avec l’art sumérien ou l’art nègre. Ici l’attitude contemplative est rendue par un « regard dans un visage », par des yeux qui subsistent seuls avec un semblant de nez. C’est sa façon de transmettre l’amour du couple et le drame de l’humanité.
Une très vaste exposition présente les travaux récents de Francesca et de Guerrier, son mari. On connaissait déjà, des précédentes expositions : les très intéressantes mosaïques de Francesca, originales de contenu et de technique. Cette fois elle n’expose que des poteries et des plats, mais on est étonné et ravi par la richesse des formes multiples qu’elle sait créer, par le renouvellement constant de l’invention plastique. Une idée générale lie toutes ses créations mais chaque forme est diverse comme divers sont les motifs dont elle enrichit ses objets.
Guerrier connu et apprécié pour ses peintures, présente ici des sculptures en terre chamottée. Utilisant les possibilités techniques de Francesca et impressionné par ses travaux, il expose, à côté d’un bestiaire stylé d’un grand intérêt, des compositions dont les impressionnantes œuvres strictement architecturées, expressives : « Burgos », « Otages », « Liberté », « L’homme du soleil ». Les récents événements d’Espagne ne pouvaient laisser insensible cet artiste.
D’une grande finesse de goût paraissent ses bas-reliefs noirs sur fond légèrement rosé. D’excellentes gouaches, certaines transposées, où priment des rouges et des noirs, des dessins et des tapisseries, faites d’un assemblage de tissus de différentes couleurs, composées avec bonheur, remplissent cette riche exposition.
H. ADAM
Guerrier présente à la galerie de Paris, le travail récent exécuté par lui, dans sa retraite d'Eygalières. Des huiles et des gouaches, mais aussi surtout des tapisseries et des sculptures. Vue par lui, la figure humaine se réduit à d'étranges totems géométriques, à têtes minuscules, noirs et troués. Ils se dressent, de face, obsédants et implacables. Les animaux plus naturels, sont très convaincants. En même temps sont exposées, les "Formes" de la femme du peintre, Francesca. Belles terres cuites émaillées, en deux teintes dont la sobriété et l'ampleur respirent le calme.
Les sculptures et les formes de Guerrier et Francesca accompagnées de toiles et de tapisseries de Guerrier, (galerie de Paris 14 place François Ier) constituent un ensemble particulièrement vivant, souvent fascinant. Dans de petites statues et des groupes de personnages, noirs, stylisés, réduits à des silhouettes faites de courbes et d'angles droits. Guerrier concentre, jusqu'au pathétique, un réalisme vigoureux. Les blancs de quelques peintures vibrent jusqu'à la stridence. D'inspiration traditionnelle, les "formes" (vases ou plateaux) de Francesca portent une marque très personnelle. La forme générale, le décor ou une irrégularité dans la composition soulignent la simplicité et la vérité primordiale de l'objet.
Expositions
Céramiques de Francesca (Galerie Simone Badinier) – Pour traduire les grands thèmes des Ecritures, Francesca a choisi, parmi les moyens d’expression qui s’offraient à elle, le plus difficile, le plus rebelle : la céramique monumentale. Sur les dalles de lave de Volvic, elle a campé les cinq personnages de l’Ancien et du Nouveau Testament à l’aide d’un dessin fermement stylisé et d’un émail fluide, lustré, où la profondeur des bleus, l’étincellement des verts émeraude, la lactescence des blancs se mêlent à des tonalités judicieusement étouffées.
À ces effigies, énergiquement schématisées, une ferveur toute chrétienne a conféré un hiératisme qui rejoint, sans la pasticher, l’immémoriale tradition dont nous connaissons, d’illustres exemples : les rois des nécropoles pharaoniques, les archers des frises babyloniennes ou les empereurs des mosaïques byzantines. Il s’agit d’un art mural adapté aux exigences de l’architecture. De tels panneaux n’étant moins rien que des travaux d’esthète, ils n’ont pas pour fin d’orner nos appartements. Ces images sacrées, que le feu a fait surgir sur la rudesse de la lave, sont destinées à la parure des sanctuaires est à l’explication de la liturgie. Si les œuvres de Francesca, nobles et graves entre toutes, ne trouvaient pas une église ou une chapelle pour les accueillir, ce serait à désespérer du goût des architectes et du sens spirituel du clergé.
Franck ELGAR
Francesca dresse de hauts hiératiques personnages, dans des tonalités graves et sonores, sur la lave encore chaude. Chez cette artiste dont le dessin est large, ferme, généreux, la pratique de cet art délicat de l’émail, dépasse largement l’artisanat d’art. Il devient une expression plastique autonome qui retrouve la beauté monumentale de l’art médiéval, et par sa gravité, son sens de l’économie des formes, la densité de l’inspiration, le climat spirituel des chants grégoriens.
(Galerie Simone Badinier, 15 rue Guénégaud, 6e.)
Jean-Jacques LEVEQUE
Francesca
Il était impossible d'exprimer dans un Chemin de Croix plus d'humanité et de spiritualité avec une technique de l'émail étonnante chez une artiste qui fait elle-même ses cuissons. (Galerie Simone Badinier, 15 rue Guénégaud)
À la Galerie Simone Badinier
L’émaillerie monumentale de Francesca
Le goût des difficultés surmontées, la connaissance d’un métier très ancien, on conduit Francesca à jouer sans faiblesse des effets de l’émail adhérant sur des plaques de lave brute, par fusion à température élevée. Assemblées, ces plaques composent des personnages hiératiques, d’inspiration biblique. Elles valent par l’affirmation d’une humanité qui transcende le prétexte du sujet, rappelé à l’aide d’éléments familiers et poétiques : la harpe de David, l’ancre de Pierre, les outils du charpentier Joseph, etc. Dans « l’arbre de vie », l’évocation d’une femme et de son enfant exprime avec beaucoup d’émotion, l’accord de la réalité et du symbole.
Soumis à l’action du feu, les vernis transparents et inaltérables qui ont servi à recouvrir la matière originelle se transmuent en couleurs lumière. Ils ne se modifient pas, comme les vitraux suivant l’état du ciel et les heures du jour ; ils ne doivent leur rayonnement qu’à eux-mêmes. L’émail est seul capable de donner aux tons purs le velouté scintillant, la chaleur secrète que l’on découvre dans les panneaux de Francesca, conçus, ainsi que les verrières ou la statuaire, pour faire corps avec l’architecture.
Les grands plats et les coupes sont traités eux aussi dans l’esprit monumental qui donne du caractère à toutes les créations de cette jeune artiste.
Jean ROLLIN
Sur de grands panneaux de lave quand ce n'est pas sur de robustes pièces de céramique, Francesca distribue par de larges aplats d'émail tout à la fois substantiel et translucide toute une imagerie de saints et de prophètes environnés de symboles mystiques. C'est énergiquement résumé, hiératique, et parfaitement accordé avec les règles d'une technique bien comprise.
Francesca — Les émaux de cette artiste sont inspirés par l'Ancien et le Nouveau Testament. Les grands personnages (Abraham, Moïse, les prophètes, les apôtres) sont composés de nombreuses plaques carrées. L'œuvre majeure est sans doute "Vierge, arbre de vie". Non moins réussie est "Magdalena" d'un rythme souple et vivant, contrairement à la plupart d'autres figures qui sont statiques.
On est frappé par la richesse de coloris de ses émaux, aux nuances multiples et parmi lesquels aussi des plats, des assiettes qui ont pour décor des chevaux. Toutes les œuvres sont baignées de spiritualité.
Francesca
A regarder les grands panneaux de lave incrustés d'émaux, aux couleurs riches et sombres, on évoque très vite l'art du vitrail médiéval. D'autant plus que Francesca prend son inspiration dans l'Ancien et le Nouveau Testament.
Le dessin monumental, enserre d'un trait noir les formes humaines très stylisées, composées de larges aplats de matière émaillée aux aspects si vivants d'inégalités et de rugosités. Tant de rigueur dans le dessin contrasté avec la richesse des tons, incite l'amateur à regarder au-delà de l'œuvre elle-même vers des horizons faits d'élans mystiques et qui dépassent la seule représentation humaine.
Sabine MARCHAND
Artisans du feu
Francesca, fille du peintre Francis Montanier et femme du peintre Raymond Guerrier, est installée maintenant en Provence. C'est au cours de son professorat dans les écoles de la Ville de Paris qu'elle s'est intéressée à la céramique. Elle en a fait sa principale occupation, après un stage dans l'atelier de Guidette Carbonnel. Posés sur un matériau dense, la lave de Volvic, ses émaux ont acquis une transparence vivante. Francesca évite les tons purs, provocants et use de superpositions où la gravure prend sa place. Des noirs profonds sont à remarquer, issus d'un travail prenant appui sur la lave sous-jacente est sur des nappes colorées. Les sujets abordés par l'artiste ne connaissent d'autres limitations que celle de la technique du four. Mais ses préférences vont à des formes liées à l'architecture. Elle a travaillé pour une église moderne, sa dernière exposition comportait des plaques de 1,35 m de haut, série de personnages sacrés. Ce qui ne la détourne pas d'objets domestiques, tels les grands plats à décor de chevaux également exposés récemment à Paris, (Galerie Simone Badinier)
M.A. FEBVRE-DESPORTES
Légende des photos
1.— Tous les formats sont représentés dans la série des plats. Certains atteignent 0,50 m de diamètre, dimension qui ne nuit pas à leur service utile, tout en apportant au décor un caractère ample voulu par notre emploi des tables basses dans les salles de séjour. La riche sobriété des coloris retenus par Francesca permet d'introduire ces pièces de céramique dans un aménagement où la discrétion est exigée.
2 et 3. — Dalles réalisées pour le Chemin de Croix d'une église moderne.
4,5 et 6. — La vierge, saint Pierre, saint Jean, dalles émaillées et gravées de Francesca (hauteur 1,35 m).
Francesca (GUERRIER)
A propos d'une exposition de Francesca chez Simone Badinier, Pierre Emmanuel avait souligné, à juste titre, que "l'art sacré, le plus impitoyable de tous les arts, est impitoyable aux talents graciles comme aux natures sentimentales". C'est pourquoi nous découvrons dans les émaux de cette artiste bien autre chose que des figurations extérieures à l'âme du sacré. Si les formes sont dépouillées, si l'art allusif se manifeste, c'est pour mieux mettre en valeur, avec force, la signification symbolique des grandes figures de l'Ancien et du Nouveau Testament, c'est pour réanimer la vertu mystique de la parole des Livres Saints. Et, d'autre part, le matériau noble qu'est l'émail lui permet, par sa luminosité, par la qualité des couleurs, des tonalités, d'exprimer des valeurs intemporelles.
Dans son "Christ de l'Apocalypse", d'un dessin sobre et solide, est bien signifiée la majesté de la puissance, avec le fait de la victoire sur la Bête. "Isaïe" nous fait sentir la force persuasive du prophète, tant les lignes, les coloris, sont unis étroitement avec l'esprit du sujet traité.
On ne peut parler de représentations, mais plutôt de richesses spirituelles auxquelles nous sommes contraints de participer en raison d'une vivifiante vertu incantatoire de l'art qui est, chez Francesca, l'affirmation d'un talent très personnel.
François PERCHE
La nouvelle église Saint Marcel ouverte au public
À l’inauguration de l’église Saint-Marcel, hier dimanche, plus de quinze cents paroissiens et parisiens, entouraient le Cardinal Feltin qui présidait la cérémonie.
De nombreuses personnalités avaient répondu à l’invitation adressée par l’Abbé Payon : le maire et ses adjoints du 13e arrondissement, MM. René Sanson et Hubert Germain, députés, M. Frédéric–Dupont, représentant le conseil municipal, les représentants des deux préfets, plusieurs « Marcel » —, dont Marcel Achard, de l’Académie française, Marcel Rousset, premier président honoraire de la cour d’appel, et Marcel Gabilly, rédacteur en chef de notre journal.
L’église, bien que non terminée, fit l’admiration de tous par ses lignes sobres et harmonieuses. Outre l’autel et le chemin de croix, on remarquait la merveilleuse tapisserie mise en dépôt légal par la manufacture des Gobelins, voisine de la paroisse, grâce à l’entremise de MM. Bernard d’Anthonioz, directeur de la création artistique au ministère des affaires culturelles, et Coural, administrateur du Mobilier national. Cette œuvre d’art abstrait due à Singier, exprime, selon Mgr de Vaumas, « la joie, la sérénité et l’espérance » vertus qui émanent de la personnalité même de l’évêque Marcel.
Au cours de la messe que concélébrait, Mgr de Vaumas, directeur des chantiers du Cardinal et les prêtres de la paroisse, le cardinal Feltin a invité les fidèles « à être l’Eglise vivante de Dieu, une communauté rayonnante, pour tous ceux qui, autour d’eux, ne connaissent pas Dieu, mais le cherchent ».
Samedi déjà, en l’église, Saint-Marcel, un mariage — le premier — avait été célébré : celui de M. François Rabouille, ingénieur, maître d’œuvre de cette église avec Mlle Michèle Jobbé-Duval.
À défaut d’orgues (en cours d’installation), le curé avait fait appel à un orchestre à cordes. Hier, c’était l’Association philharmonique de la S.N.C.F. Austerlitz qui offrait son concours.
Simone Badinier
Son signe essentiel est d’être active et dynamique, comme de savoir grouper autour d’elle une équipe d’artistes de talent qui forment son écurie : Bierge, Castori-Jourde, Clavel, Creuzeau, J. Gallet, Gougerot, Hervoet, Hunting, Larrière, Mc-Cormick, Mandelbaum, Saillour (peintures). Gili Gunnar Nilsson (sculptures) et Francesca (émaux).
Un programme 66 chargé : exposition Creuzeau en février, Mc Cormick en mars. Rétrospective Hervoet en mai où l’on retrouvera les impressions si personnelles de ses divers séjours en Italie et dans le Pacifique.
Francesca montrera en juin ses nouveaux émaux et ses grandes coupes aux riches décors originaux.
À la galerie d’art sacré
Les émaux de Francesca sur le chemin de croix
La Galerie d’Art sacré, 13 rue de la Poulaillerie, montre constamment au public lyonnais, nous l’avons dit, des œuvres d’art anciennes, des ornements ou des vases sacré modernes. Sans compter son extraordinaire documentation photographique.
Mais elle accueille aussi, pour quelques semaines, des artistes de valeur.
C’est ainsi qu’elle présente en ce moment, et jusqu’à dimanche après Pâques (25 avril), des émaux de Francesca, illustrant le « Chemin de Croix ».
Cette délicate artiste sait à merveille réduire sa palette à une demi-douzaine de tons « froids », et exprimer de façon symbolique et « sacrale » tout le mystère de la Passion. Et de la Résurrection, puisqu’une « 15ème station » évoque celle-ci.
Cette suite de plaques émaillées avait été réalisée une première fois en grand format pour l’exposition de Paris. Cette réduction, faite assez librement par l’auteur, en plaques de 33 cm sur 33 cm, mérite qu’on vienne l’examiner de près. Elle trouverait incontestablement sa place dans une église moderne, et même dans une église ancienne si celle-ci présente de grandes surfaces unies.
À noter que pour éviter le mélange des émaux, ceux-ci sont comme « cloisonnés » par des lignes de ciment (lui aussi émaillé). Ce qui accentue l’aspect de construction « en vitrail » de cette série, pénétrée de spiritualité et de foi chrétienne.
Signalons aussi, à la Galerie d’Art sacré, une « coupe pour le pain eucharistique », dessinée par l’Abbé René Dayet, dans l’exécution entre (remarquable) a été confiée à la Maison Pigeot (successeur des orfèvres Nesme et Ollagnier).
Exposition internationale de céramique contemporaine Musée Cantini Marseille
À la galerie, Simone Badinier, les émaux de Francesca
"Les fourneaux auxquels je cuis ma besogne, m'ont donné beaucoup à connoistre la violence de la chaleur." Écrivait Bernard Palissy. De cette violence sont nées les carreaux et les panneaux de céramique de Francesca dont une belle exposition, à la galerie, Simone Badinier, a révélé le talent cet été à Paris.
Fixée depuis trois ans dans un village de Provence, Francesca, s'adonne avec passion à "l'art de la terre" comme disait encore Palissy. La céramique est sa vocation, mais elle n'a pu s'y consacrer pleinement qu'à partir du moment où elle dispose d'un four à elle, et un four à grand feu moderne, non seulement coûte cher, mais nécessite un atelier spécialement aménagé. Il n'était pas question pour Francesca d'installer de four dans la chambre d'étudiant qu'elle habitait du temps où elle enseignait le dessin aux enfants des écoles de la capitale.
Pourtant, sa vocation s'éveilla au contact de ses élèves. C'est pour leur donner des sujets de travaux intéressants qu'elle s'initia à la décoration des objets en terre et bénéficia des conseils de Guidete Carbonnel, céramiste à Meudon. Attiré depuis longtemps par l'art mural, elle avait une tendresse pour la fresque et le vitrail, métiers magnifiques et de haute tradition. Du XIIe siècle au XIVe siècle, la fresque ne fut-t-elle pas illustrée chez nous par les œuvres au charme pénétrant qui font l'orgueil des églises de Saint-Savin et de Montmorillon (Vienne), de Saint-Jacques-les-Guérets (Loir-et-Cher), de Poncé (Sarthe), de la tour Ferranda à Bormes (Vaucluse), de Saint-Martin de Boscherville et de Rocamadour ? En Italie, la fresque n'a-t-elle pas donné lieu au chef-d'œuvre de Giotto, Masaccio, Fra Angelico et Michel-Ange ? En ce qui concerne le vitrail, les maître verriers du Moyen Âge n'ont-ils pas transmis leurs pensées à l'aide des couleurs-lumières changeant avec les heures du jour au cadran des rosaces de nos cathédrale ?
Puis, modestement Francesca entreprît de faire des émaux sur des plaques de lave, qui sont des pierres de Volvic dans le Massif Central. Les émaux opaques lui semblant un peu morts, elle utilise presque uniquement des émaux transparents. Elle passe sur la pierre un émail blanc dans lequel elle grave le trait. Évitant les tons purs, trop provoquants à son goût, elle varie les couleurs, afin de ne pas obtenir d'aplats monotones et use de nombreuses superpositions. Elle vise à susciter, par exemple, un noir non uniforme, non opaque et riche d'effets, encore irréguliers et où subsiste l'éclat de la lave, en appliquant une couche d'émail noir très mince, recouverte ensuite d'un émail très coloré, vert ou jaune, vif ou gris. Ces couleurs se mélangent et confèrent au noir une profondeur intense.
Pour aborder un métier aussi délicat, Francesca possédait deux atouts : d'une part, sa science du dessin et du burin appris dès l'enfance dans l'atelier de son père, l'excellent peintre graveur Montanier et auprès de sa mère, peintre également : d'autre part, la sérieuse culture acquise au cours de la préparation d'une licence d'histoire de l'art.
Une longue pratique du dessin d'après nature a habitué Francesca à voir vrai, à ne pas dissocier l'Être ou l'objet représenté de sa réalité. Quand elle fait œuvre de composition, Francesca dépasse le souci de la nécessité décorative et des associations harmonieuse pour affirmer avec le maximum de force son sentiment de la fable ou du drame qu'elle exprime. Tantôt c'est le poème, largement célébré, du règne animal, l'évocation magique, des oiseaux et des bêtes des bois : un monde transfiguré par la fraîcheur des souvenirs d'enfance, une atmosphère de conte de fées, et l'on rêve aux perspectives ainsi offertes en vue de la décoration d'une école maternelle ; tantôt c'est la vision de la douleur d'un être par le truchement du thème auquel beaucoup d'artistes demeurent sensibles : celui de la Passion. Chacune des étapes du Chemin de Croix réalisé par Francesca atteint à une émotion, à une grandeur qui apparaissent comme la protestation d'un cœur généreux contre la barbarie et l'abaissement de la condition humaine. Les horreurs de la guerre et de la déportation, les crimes du nazisme sont trop frais dans nos mémoires pour que nous restions indifférents devant les scènes montrant la souffrance d'un martyr juif dont les bourreaux s'emparent et qu'ils supplicient.
Jean ROLLIN
Emaux pour un chemin de croix
« Francesca, qui nous présente un chemin de croix destiné à une église nouvelle, n’a pas trahi son grand sujet, car elle l’a vécu comme les grands imagiers de toujours, unissant le geste artisanal et la participation religieuse », écrit Pierre Emmanuel dans sa préface à l’exposition qui vient de s’ouvrir à la galerie Simone Badinier. Il s’agit de quatorze céramiques sur plaque de lave qui relatent le drame de la Passion, et cela, avec toute la sincérité et l’humilité qui convenaient au thème sacré.
Éviter le formalisme médiéval, la stylisation décorative, les conventions Saint-Sulpiciennes, éviter d’autre part toute concession profane au modernisme de l’abstraction qui eût aboli la haute signification du récit, autant de difficultés que Francesca a su vaincre. Des formes simples et forte, une composition claire, un coloris discret, auquel la beauté de l’émail et la rude saveur de la matière communiquent une sorte d’éclat intérieur. Tout ici contribue à établir les rapports nécessaires entre les fidèles et le mystère universel de la Rédemption.
Franck ELGAR
Francesca
Dépouillement
En choisissant la dure et rugueuse rusticité des dalles de lave pour support aux émaux retraçant les étapes d’un Chemin de Croix, Francesca a pris la voie de l’austérité, justifiée par le thème et par l’esprit dans lequel elle l’a réalisé. Nécessairement fidèle au récit, elle l’a traité avec une poignante simplicité. Le dessin très schématisé par plans nettement juxtaposés — éléments architecturaux et personnages — conserve malgré le dépouillement sa force narrative exaltée par la beauté fruste des émaux. Cette volontaire uniformité tonale est sensibilisée de façon tragique par le choc de ces verts et de ces bleus dont les résonances apportent à l’ensemble des scènes, une puissante et murale unité.
Renée MOUTARD-ULDRY
Arc sacré
Les vitraux de Isabelle ROUAULT
Le chemin de croix de FRANCESCA
L’art sacré vit au sein de la création plastique contemporaine d’une flamme que ni la routine, ni les difficultés matérielles, ni surtout la présence trop fréquente de faux prophètes, ne parvient à éteindre. Témoins les deux expositions de Isabelle Rouault et de Francesca. (Galerie Creuzevault et Simone Badinier).
On sait avec quel dévouement et quelle rigueur la première se dévoue à défendre la mémoire de son père. En dépit de ces tâches ingrates, Isabelle, Rouault peint et dessine. Elle le fait d’ailleurs en toute humilité et la preuve qu’elle s’est dirigée vers un art appliqué aux techniques artisanales : celui du vitrail. Pour cette technique elle a composé une suite de toiles, de maquettes, que nous trouvons ensuite réalisées dans les sous-sols de la galerie. Ce sont de libres compositions abstraites où la couleur joue comme il se doit un rôle prépondérant. Le dosage des tons, leur assemblage, leurs formes répondent à un rythme intérieur, particulier à chaque œuvre. En effet ces vitraux vivent tous d’une existence, d’une respiration personnelle, et, en dépit de leur caractère résolument décoratif, ce n’est pas par hasard s’ils possèdent généralement aussi une valeur mystique.
Pour sa première exposition, Francesca étonne par la sûreté de sa technique, la rigueur d’un style déjà bien établi et une franchise, une décision dans la création. Elle nous propose un chemin de croix réalisé en émaux où le thème est exprimé avec une grande sobriété et une émotion toujours contenue.
Rien d’anecdotique ni de sentimental dans ces grandes masses largement traitées, ces rythmes essentiels que la pâte de l’émail pare d’une richesse, d’une noblesse à l’éclat naturel.
Il est à souhaiter que l’une comme l’autre de ces deux artistes attirent l’attention des architectes qui ont pour mission de bâtir les églises nouvelles.
Jean-Albert CARTIER
Fille de Montanier, épouse de Guerrier c’est plus sous l’influence spirituelle de son père que Francesca a exécuté ce « chemin de croix » qui doit figurer dans une église de la région parisienne. L’émail cuit sur de larges plaques de lave, recouvre quelques teintes bien choisies, assez proches de la palette de Montanier : des gris, des verts, des bleus, des blancs animent des formes hiératiques bien cernées et d’une précision décorative certaine.
M. T. MAUGIS
Francesca
Francesca présente dans sa première exposition un Chemin de Croix destiné à une église nouvelle. Elle a trouvé dans les émaux, un mode d’expression qui lui permet de donner à son œuvre religieuse, une sobriété, une profondeur, une puissance évocatrice et une force par l’émotion qui s’en dégage. Francesca utilise la lave comme support et obtient une transparence dans ses couleurs grâce à un fond blanc sur lequel elle grave le trait et superpose un grand nombre de teintes pour arriver à une gamme restreinte de tons pourpre, vert olive, bleu royal. Dans la pureté et la sérénité, elle nous fait revivre le drame de la croix.
Janine WARNOD
Au long des cimaises
Dans cet immense mouvement de rajeunissement que connait l’Eglise, l’art cherche ses nouvelles écritures : celles qui seront à même de provoquer l’émotion, de susciter la méditation. Dans ce programme s’inscrit l’actuelle exposition « Lourdes 64 » à la galerie Creuse et l’exposition des émaux de Francesca qui a su donner au « Chemin de croix » sa puissante signification sans choir dans les poncifs de l’anecdote ou ceux, tout aussi dangereux, du symbolisme facile. Comme le signale poétiquement, dans sa préface, Pierre Emmanuel, « On y est induit, dès le premier regard, par l’évidence accueillante et l’autorité tranquille d’une forme faite pour durer ».
J’ai vu avec intérêt
Francesca — Il était impossible d’exprimer dans un chemin de croix plus d’humanité et de spiritualité avec une technique de l’émail étonnante chez une artiste qui fait elle-même ses cuissons.
René BAROTTE
Francesca par Maria Rosa Gonzalez
Hica observer, cierta vez, una coincidancia que no tiene nada de fortuita, y as la sigulente ; que mientras los artistas que se pirran por serio buscan en los recursos impuros o en las técnicas mecanicas la manera de mostrarse originales, de producir impactos al ojos, por sorpresa, los artistas conscientes de su ministerio, los que saben que el arte no es une carrera, sino un sacerdocio, trabajan su arte como el mas humilde de los obreros, con el sudor de su frente y la simplicidad da su mano.
Quiero destacar en esta ocasion a una artista que se presenta por primera vez al publico parisiense (Galeria Simone Badinier), pese a haberse consagrado desde muy temprano, y durante toda su joven vida, al ejercicio de una vocacion que nacio con ella, el arte del dibujo y del grabado, emprendido desde su ninez ba la direccion de un maestro que es ai mismo tiempo su padre : el pintor Francis Montanier, otro ejemplo de perseverancia y coraje de los que tienen tanta necesidad las artes plasticas profanadas hoy por los vandalos.
Francesca hace su entrada en la vida artistica najo el signo del color, con una Via Crucia dasarrollado en catorce planchas de lava que sirven de soporte a su trazo grave y otorgan, con sus superficies rugosas, el mejor sosten a los esmaites trabajados por transparencia.
Esta Via Crucis, destinado a una nueva iglesia, an el interior de Francia, no es una tarea de hoy. Une larga serie de trabajos preparatorios en bianco y en negro, conocidos de sus raros amigos, en los que con paciencia y amor fue diciendo su respeto por el gran motivo tratado, son los nobles antecedentes del conjunto que ahora presenta.
En lineas que se han ido haciendo mas expresivas contra mas puras, hasta casi fundirse en la abstraccion ; con colores tanto mas justos cuanto mas sobrios, elle va relatando el episodio mayor de la vida del Evangelio en una correspondencia de formas, amplias y armoniosas, que condicen con la espiritualidad y la gravedad del drama tratado.
Yo quisiera saber si hay muchos pintores, figurativos o abstactos, entre los que se dicen atraidos hacia el arte sagrado y gozan de nombradia, capaces de realizar, con la misma economia de medios, una evocacion mas intensa y mas sensible dei acontecimiento universal y unico. Lo dudo. Hay una actitud que circula secretamente en la obra de Francesca, reproducien dose plancha a plancha y determinando su feliz unidad, que es el privilegio de contados seres en este mundo vuelto hacia la maquina, porque a pocos les es dado conservar, ante el arte y la religion, esa actitud del espiritu intraducible, pero viva y operante, que llamamos estado de gracia.
Francesca one of the outstanding artists in enamel displays a suite of the “Stations of the Cross” at Galerie Simone Badinier. Her work is powerful, concentrated, and simplified to a pictorial symbol. This compact massive quality has something of the architectural weight of the Middle Ages. The colour is sober and makes part of the structure and the general effect, and like that of Greek tragedy makes for dramatic unity. A suite of engraving possesses a Doric quality of design.
CATALOGUE RUE GUENEGAUD GALERIE SIMONE BADINIER PARIS
Trois expositions
Ceux qui aiment Giglioli comme sculpteur pourront se familiariser avec un autre aspect de son talent en allant voir les très beaux dessins qu’il expose 122 boulevard Raspail. Le figuratif et le non-figuratif, le sensible et le spirituel s’y mêlent harmonieusement sans de l’un à l’autre on sente la moindre rupture.
Le concours organisé pour le renouvellement de l’iconographie de Lourdes expose les œuvres retenues à la Galerie (rue Beaujon). Il faut bien avouer qu’en dehors des invités d’honneur (Hartung, Poliakoff, Abbé Morel, Gilioli…) et de quelques rares isolés, rien ne mérite vraiment de retenir l’attention. Lorsque dans l’art moderne la médiocrité se conjugue avec la hardiesse des formes, on en vient à regretter le bon vieil art de St Sulpice.
Francesca expose Galerie Simone Badinier un Chemin de Croix qui malgré un aspect un peu trop décoratif, témoigne d’une réelle recherche religieuse et d’un sens plastique certain.
« Chemins de croix du 20ème »
Les Ballades du patrimoine
Eglise Saint Marcel Paris 13e